Media d'un nouveau genre, la Balise souhaite voir émerger des formes radiophoniques aventureuses qui éveillent nos oreilles et élargissent nos sensibilités.
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Steve Reich à la piscine - La musique, c'est du sport !
Une rencontre entre l’univers de la musique répétitive et de la natation, deux pratiques qui se rejoignent autour du motif de la répétition.
Vincent fait répéter le Mallet Quartet de Steve Reich aux jeunes accordéonistes du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Au sein du club Paris Aquatique, Théo s’entraîne en natation course et Juliane en eau libre/longue distance. Marielle et Katia répètent, à deux pianos, la Trilogie Cocteau / Philip Glass. Édouard est passé, tout jeune et très vite, de la répétition aquatique à la répétition musicale.
Répéter, en musique comme en natation, c’est une expérience du temps long, un apprentissage de la rigueur et de la discipline. C’est traverser des périodes de plaisir, avec des états seconds proches de la transe, et des moments d’essoufflement et de souffrance.
Le parallèle entre ces deux univers prend corps quand Vincent, Selma et Alice tentent l’expérience de jouer le Mallet Quartet de Steve Reich à la piscine de la Butte-aux-Cailles, à Paris, pendant un entraînement quatre nages. Les rythmes se mélangent, les nageurs se déphasent, et les accordéons s’essaient à une imitation du papillon…
Réalisé par Sarah Jacquet.
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Épisode issu de la collection « La musique, c'est du sport ! ».
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29:25
La harpe d’Anja Linder - Cordes sensibles
« Entre ma harpe et moi, il y a quelque chose de ventral. Ses vibrations me soignent. »
Blonde, élancée, délicate, on ne saurait distinguer l’interprète Anja Linder de son instrument tant ces deux-là se complètent et finissent par se confondre. La musicienne a perdu l’usage de ses jambes en 2001, sans jamais renoncer à jouer de la harpe à pédales. Grâce à un système électropneumatique qu’elle dirige avec sa bouche, elle compense largement son handicap, et nous transporte bien plus loin que ne le faisaient jadis ses pas. Elle ne marche pas, elle vole…
Réalisé par Jérôme Sandlarz avec Leila Rebord.
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Épisode issu de la collection « Cordes sensibles ».
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12:50
La guitare de Jean-Philippe Bruttmann - Cordes sensibles
« La guitare fait partie de mon anatomie, j’ai la tronche que je vois dans le miroir + une guitare ! C’est le complément nécessaire à ma parole ».
Impossible pour Jean-Philippe Bruttmann de se séparer de sa guitare plus de trois jours, sinon il devient invivable ! Partenaire de jeu et de vie, cette Conde Hermanos à la robe orangée est devenue l’élue de ses doigts dans une boutique madrilène, il y a vingt ans. Depuis, leur complicité n’a jamais cessé et l’instrument accompagne les compositions dans chaque tournée du guitariste. Lorsqu’il parle du flamenco, le duende n’est jamais loin, c’est un feu qui danse dans son regard, une vibration incomparable entre râle, et grâce…
Réalisé par Jérôme Sandlarz avec Clarisse Gaidot-Feuillet et Elliot Fenech.
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Épisode issu de la collection « Cordes sensibles ».
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12:17
Le piano de Laurent de Wilde - Cordes sensibles
« Avec mon piano, c’est un peu une lutte inégale parce que c’est un gros animal qui fait quatre ou cinq fois mon poids. »
Pianiste de jazz, Laurent de Wilde joue sur un vieux Steinway à l’allure fatiguée mais au son miraculeux. Impossible de transporter son instrument en bandoulière, il faut donc à chaque concert se résoudre à jouer sur un nouveau piano. Or, la rencontre n’est pas toujours harmonieuse et le corps à corps inégal. Pourtant la relation reste palpitante et le pianiste n’est jamais à court d’idée pour transformer les sonorités de ce « gros meuble » en l’emmenant ailleurs. Quelques bouts de patafix sur les cordes, fermez les yeux, vous voici en Afrique, à l’écoute d’un balafon.
Réalisé par Jérôme Sandlarz avec Maissane Benseddik et Abel Perru.
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Épisode issu de la collection « Cordes sensibles ».
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12:55
La voix de Sandra Nkaké - Cordes sensibles
« Le chant imprime de manière très concrète de la joie dans notre corps, c’est une énergie qui répare. »
Instrument intime par essence, la voix se fait l’écho de nos émois. Comme Nina Simone à qui elle dédie une chanson, la chanteuse pop soul Sandra Nkaké revient de loin. Abusée dans son enfance, elle aurait pu devenir zinzin, mais le chant et l’imaginaire créatif lui ont ouvert une autre voie. Longtemps, elle a forcé sur les graves et bridé ses aigus comme on camoufle les attributs de la féminité pour se protéger et puis, chemin faisant, elle est parvenue à surmonter ses traumatismes par le chant.
Réalisé par Jérôme Sandlarz avec Leila Rebord.
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Épisode issu de la collection « Cordes sensibles ».
Media d'un nouveau genre, la Balise souhaite voir émerger des formes radiophoniques aventureuses qui éveillent nos oreilles et élargissent nos sensibilités.
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