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  • #SessionLive Mathieu Boogaerts + Albin de la Simone, touche française
    #SessionLive avec deux poètes de la chanson française : Mathieu Boogaerts pour Grand piano et Albin de la Simone pour Toi là-bas.  Notre premier invité est Mathieu Boogaerts pour la sortie de Grand Piano.Note d’intention par Mathieu Boogaerts :Mathieu Boogaerts, « Grand piano » ? C'est le titre de mon neuvième album, et c'est un oxymore : « Figure de style qui vise à rapprocher deux termes que leurs sens devraient éloigner ».« Grand » car je l'ai voulu ainsi : franc, épais, puissant, plus de matière, de volume que ses prédécesseurs... Plus âgé ? Une batterie, une basse électrique, une basse synthétique, une guitare électrique, une guitare acoustique, un synthétiseur, un saxophone, une flûte, un accordéon, un chœur, des percussions, un piano électrique et un piano droit : la gamme de couleurs qu'il m'a fallu pour dépeindre en détails les sentiments que je déploie dans mes douze nouvelles chansons.Mais « Piano », car toujours sur le ton de la confidence, léger, fragile, doux, nuancé.Comment ?J'ai écrit et composé ce répertoire entre septembre 2020 et mars 2023 dans de nombreux lieux dont Londres, Paris, Istanbul, Amsterdam, Budapest, Plaisians, Risoul et les Landes. Le disque a été enregistré « de manière classique » entre 2023 et 2024 à La Frette Studios en région parisienne. Comme pour chacun de mes disques, Renaud Letang a ensuite élaboré le mixage, puis le duo de graphistes M/M (Paris) a conçu la pochette : ici une nature morte illustrant la facture, le geste, l'intention poétique de l'album.Avant ?Né en 1970 à Fontenay-sous-Bois. J'ai sorti mon premier « Ondulé » de clip-vidéo en 1995, suivi de l'album Super. Depuis : huit albums studio, trois albums live, plus de mille concerts à travers le monde, des chansons pour Camélia Jordana, Luce, Zaz, Vanessa Paradis... D'innombrables collaborations. En 2023, en pleine fabrication du disque, j'ai donné vingt concerts à Paris lors desquels je tirai au sort les chansons de ma discographie.Après ?Joie : l'écriture et la réalisation des clips-vidéo des morceaux. Les interpréter sur scène accompagné par mon tout nouveau groupe...Le Grand piano ! Mon meilleur disque ? Oui !Titres interprétés dans le grand studioMa Jeunesse Live RFI Faut toujours écouter son corps, extrait de l’albumDans une case Live RFI Line Up : Mathieu Boogaerts, guitare voixSon : Camille Roch, Jérémie Besset► Album Grand Piano (Tôt ou Tard 2025)Site internet - YouTube - FacebookÀ lire aussiMathieu Boogaerts: «Grand piano», entre intimité et ambition musicalePuis, nous recevons Albin de la Simone pour la sortie de Toi là-bas (disque) et Mes Battements (livre avec dessins chez Actes Sud)► Teaser MdMLe Livre Mes battementsRome, 30 septembre 2024. Il est 11h du matin, partie à 4h30 chez moi, j’arrive à la Villa Médicis qui me fait le beau cadeau de m’inviter en courte résidence pour finir le livre que vous tenez entre les mains. Donc, à l’heure où j’écris ces lignes, ce n’est encore qu’un tas de dessins et de textes plus ou moins ordonnés. J’ai du pain sur la planche. Car un premier livre de ce type, comme un premier disque, est un peu constitué d’une vie entière, et quand on a 50 ans passés, il y a du tri à faire. À partir du deuxième, si on a bien fait son boulot dans le premier, on part d’une page blanche ou, au pire, d’une page beige. Nous verrons.L’album Toi là-basParis, le 1er décembre 2024. Après quelques saisons très denses, j’ai ressenti à l’automne dernier le besoin imparable de me retrouver seul. Du moins face à moi-même. Je suis parti m’enfermer à la Villa Médicis où j’ai terminé d’écrire et de dessiner mon premier livre (Mes battements, paru en mars 2025 chez Actes Sud), un voyage intérieur qui depuis des mois me baladait loin dans le passé, mon village, mon enfance, mon adolescence. Je me suis amusé à reprendre quelques chansons de mes débuts comme Je te manque, Avril 4000 ou Non merci (2005), et j’ai remarqué que je leur donnais quelque chose que je ne voyais pas à l’époque. Je les habitais d’une nouvelle façon. J’ai tiré le fil, et d’autres chansons comme J’aime lire (2008) et enfin Pourquoi on pleure (2017) sont sorties naturellement de la pelote. Alors j’ai eu envie de les enregistrer à nouveau, comme de les photographier dans leur nouveau costume. Je me suis laissé aller sans faire de plans, sans pression, juste pour le jeu de la réinterprétation, pour le plaisir. Beaucoup de plaisir, musical autant que vocal. Les chansons en sont sorties plus sereines et plus sensuelles aussi, je crois. Boîtes à rythmes et basses profondes, synthétiseurs en halos suaves autour de mes instruments acoustiques chéris, comme mon piano Una Corda, et aussi cette incroyable Fender VI chère à The Cure ou Richard Hawley, une guitare électrique des années 60 accordée une octave plus grave, dont le son me retourne (écoutez le solo dans La valse des lilas). J’ai invité Alice on the Roof – avec qui je travaille pour son prochain album et que j’adore – à partager Pourquoi on pleure. Alice a accepté. La chanson en duo a pris un sens nouveau.Je pensais faire un petit EP à sortir à l’occasion de la parution du livre, mais comme je fouillais dans le rétroviseur depuis des mois, j’ai croisé quelques autres chansons importantes dans ma vie. La très souchonesque C’est bien moi que j’ai chantée l’an passé en hommage à Françoise Hardy avec Sage. La sublime Valse des lilas de Michel Legrand dont j’ai tant aimé la version américaine Once Upon a Summertime par Blossom Dearie ou Miles Davis. Et le temps s’arrêtait, d’Adamo, que nous avions arrangée avec Julien Chirol et Renaud Létang en 2003 pour le grand Salvatore lui-même. Et surtout, Ma gueule, lourdeur de Johnny qui me renvoyait au pire de la préadolescence brutale et masculiniste, jusqu’à ce que je découvre en la chantant qu’elle pouvait m’aller comme un gant et m’émouvoir même. Puisque mon livre et mon disque sortent en même temps, puisque leurs visuels et leurs thématiques sont cousins, j’ai quand même eu envie d’écrire une chanson nouvelle pour faire le pont entre les deux. En laissant errer mon regard dans les arbres de la Villa Médicis, j’ai revu Laurence, Natalia, Maud, Sidonie, Ouria… premières amoureuses qui ne m'ont pas connu. Que j’ai aimées, follement, mais de loin. Que j’ai regardées, sans relâche, dont j’ai étudié les gestes, les habitudes, les vêtements, ne détournant le regard que si je sentais le leur se tourner vers moi. J’avais trop peur. Peur de quoi. J’ai aussi entendu dans les arbres les échos de Charlotte Sometimes des Cure, sur laquelle je pleurais ces amours à distance. Trois jours plus tard, j’ai terminé la première maquette de Toi là-bas. Ça n’est donc pas un EP, mais bien un album. Mon huitième.Post-scriptum : Je ne résiste pas à repartir sur la route pour promener mes chansons et mon livre. Cette fois, je serai seul sur scène. Je chanterai et jouerai, je parlerai un peu, mais aussi je dessinerai. À moins d’un miracle anatomique, il est peu probable que je parvienne à faire tout cela en même temps.Titres interprétés dans le grand studioPourquoi on pleure Live RFI Toi là-bas, extrait de l’albumQuoi ma gueule Live RFI Line Up : Albin de la Simone, piano, voixSon : Benoît Letirant, Mathias Taylor, Camille Roch► Album Toi là-bas (Tôt ou Tard)Site internet - YouTube - FacebookRéalisation : Hadrien Touraud
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  • Playlist Sophian Fanen + Itw Selman Faris
    Dominante reggaeton : shatta et frafra pour Sophian et retour aux sources turques pour Selman. L’émission ouvre avec la playlist mensuelle de Sophian Fanen. Blaiz Fayah, Maureen et DJ Glad, « Money Pull Up », tiré de l'album Shatta Ting (Creepy Music, 2025) Florence Adooni, « Mam pe'ela su'ure », tiré de l'album A.O.E.I.U (Philophon, 2025) Greentea Peng, « One Foot », tiré de l'album Tell Dem it's Sunny (Greentea Peng/Awal, 2025) Verito Asprilla, « Yop soy quien la rompe » (single, Llorona Records, 2025) Gal Costa, « O dengo que a nega tem », tiré du deux-titres Compacto de 1972 (Universal Music, 2025)Puis, nous recevons Selman Faris pour l’album Kaplan, voyage vers l’Est.Après un premier EP (Neva) salué pour son groove méditerranéen singulier, le producteur et multi-instrumentiste Selman Faris présente un premier album pensé comme un grand voyage musical inspiré par l’Asie, de la Turquie au Japon, entre héritage et modernité. Le fils du flûtiste turc Kudsi Erguner, collaborateur de Nekfeu, Alpha Wann, Laylow ou encore dernièrement Aya Nakamura, Selman s’est imposé comme un compositeur et musicien incontournable de la scène française. Avec Kaplan, voyage vers l’Est  (« Kaplan » signifiant « tigre » en turc), il élargit son horizon et tisse un récit sonore où les instruments traditionnels croisent des textures jazz, ambient et funk. Une œuvre ambitieuse, à l’image du tigre dont il suit les traces.Titres diffusés extraits de l’album : « Ubud », « Ispahan », « Sehir Uzakta » et « Moshi Moshi ».►  Album Kaplan, voyage vers l’Est (Kiraz/Roche Musique)YouTube - Instagram
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  • Setenta et Maria Mazzotta #SessionLive
    La funk disco créole de Setenta face à la tarentelle arrangée punk rock de Maria Mazzotta. Nos premiers invités sont les Parisiens de Setenta, pour la sortie du 6ème album Apollo Solar Drive.Le groupe parisien Setenta approche de la célébration de son 20è anniversaire avec la sortie d’un sixième album, Apollo Solar Drive. Cet opus s’annonce comme le meilleur du groupe et correspond à la nouvelle étape d’une odyssée de découvertes artistiques. Setenta a toujours cherché l’illumination positive au fil des années, tout en explorant le côté sombre de la condition humaine. Comme le décrit le groupe, cet album est un hommage afro-latin rétro-futuriste au soleil. Si leur précédent album, Materia Negra, avait propulsé l’équipage du vaisseau Setenta à la découverte d’une matière noire aux aspects multiples, ils changent maintenant de cap et approchent vaillamment du soleil à pleine vitesse, nous emmenant de l’obscurité vers la lumière. Miraculeusement, Setenta parvient à embarquer à bord le matériel rythmique et harmonique qu’ils ont exploré sur Terre, tout en osant aller là où personne ne s’est encore rendu, se lançant le défi de pousser leur musique, et leur public, vers des dimensions inexplorées et de nouveaux horizons d'existence. En harmonie avec les thèmes de Materia Negra, sélectionné par FIP en 2020, la sixième mission de Setenta pour explorer « l’au-delà » de « l’espace intérieur » porte judicieusement le nom d’Apollo Solar Drive, soulignant l’orientation du groupe vers la lumière vivifiante du soleil pour s’inspirer, tout en faisant un clin d’œil au chef-d’œuvre de latin funk et de critique sociale d’Eddie Palmieri, Harlem River Drive. L’ambiance générale est chaleureuse et positive, propulsée par l’énergie décuplée de rythmes funk intenses et d’arrangements étonnamment complexes, tout en restant d’une fluidité délectable, à l’image de votre cocktail tropical préféré ou d’un album classique de fusion jazz dance des années 1970. Bien sûr, cette délicieuse mixture est servie avec une touche spéciale propre à Setenta.Cette fois-ci, Apollo Solar Drive célèbre la trajectoire unique du voyage interstellaire du groupe en adoptant un angle résolument jazzy et « funkadelic » dans leur musique afro-latine tant aimée. Les membres de Setenta expriment leur vérité en tant que collectif, avec un accent mis sur les sections instrumentales, se concentrant sur l’entrelacement de multiples claviers et guitares, tout en réduisant cette fois-ci les voix à des chœurs de groupe, à la différence des voix solo du passé. L’approche globale est plus futuriste dans sa conception et sa réalisation, des arrangements à l’ingénierie sonore, bien que la base rythmique reste ancrée dans les traditions afro-cubaines ainsi que celles d’autres nations caribéennes.Titres joués dans le grand studio- Ecuajey Live RFI- Cd Sa Ki Taw, extrait album- Apollo Solar Drive Live RFI.Line up : Virgile Raffaëlli (basse), Octave Ducasse (batterie), Laurent Guillet (guitare, voix), Alexis Nercessian (claviers), Tchoubine Colin (timbales, voix), Fabien Hily (congas, voix), Osman Jr (percussions, voix). ► Album Apollo Solar Drive (Latin Big Note 2025).Son : Jérémie Besset, Benoît Letirant, Mathias Taylor.RFI Vidéos : Romain Ferré, Dominique Fiant, Cyrille Etienne.Lien Youtube avec 3 titres : Ecuajey, Liberame et Apollo Solar Drive  par RFI VidéosYouTube Setenta & Site Instagram SetentaFacebook Setenta.Concert Paris : 27 mai 2025 au New Morning.  Puis nous recevons Maria Mazzotta pour la sortie de Onde.L'interprétation viscérale de Maria Mazzotta rencontre les sons électriques du Post-Rock, créant ainsi un mélange original et profond. Le titre du nouvel album est Onde (Vagues), un album dans lequel Maria Mazzotta a choisi pour la première fois en vingt ans de carrière d'exprimer la force franche et vitale de la tradition paysanne à travers des instruments contemporains. Depuis 2020, année de la publication de son premier album solo Amoreamaro, elle a parcouru des milliers de kilomètres, plus de 200 concerts dans plus de 25 pays à travers l'Europe, l'Amérique latine et l'Asie. Onde est le fruit des rencontres et des influences et des réflexions sur la société moderne. La chanson La Fortuna («La chance») ouvre l'album et c'est celle où le trio de Maria Mazzotta affirme son son et son message. Un arrangement imprégné de Rock Psychédélique a été créé pour cette chanson folklorique de la tradition salentine, évoquant la sensation des vagues qui roulent et gagnent en force jusqu'à ce qu'une tempête en mer éclate. L'invitation au partage est toujours au cœur de Sula nu puei stare («Tu ne peux pas être seul»), avec la participation du premier de deux invités internationaux : Bombino, un guitariste et auteur-compositeur exceptionnel du Niger. Et le compositeur et trompettiste allemand Volker Goetze.Titres joués dans le grand studio- Navigar Non Posso Live RFI- Canto E Sogno (Feat. Volker Goetz), extrait de l’album- Sula Nu Puei Stare (Feat. Bombino) Live RFI.  Line Up : Maria Mazzotta (voix et percussions), Ernesto Nobili (guitare électrique baryton), Cristiano Della Monica (percussions).Son : Benoît Le Tirant, Camille Roch.► Album Onde (Zero Nove Nove / InOuïe Dist. 2025).Site - YouTube - Bandcamp. Réalisation : Hadrien Touraud.
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  • Ballaké Sissoko & Piers Faccini en concert !
    Ballaké Sissoko et Piers Faccini en concert à la Philharmonie de Paris pour la sortie de l’album Our Calling. 19 mars 2025, Ballaké Sissoko et Piers Faccini présentent leur album Our Calling. RFI était là, morceaux choisis enregistrés par RFI Labo (sur le site rfi.fr) et entretien en loge.Deux décennies après leur toute première collaboration, le chanteur-songwriter italo-britannique Piers Faccini et le virtuose malien de la kora, Ballaké Sissoko, reviennent avec un album enchanteur : Our Calling. Cet album offre un dialogue captivant entre un instrumentiste au sommet de son art et un auteur-compositeur orfèvre des mots. Ensemble, ils créent de nouvelles formes de chansons avec une délicatesse qui relie les continents et joue avec les traditions. Les graines de Our Calling ont été semées lorsque Ballaké Sissoko et Piers Faccini se sont croisés pour la première fois au sein de Label Bleu au début des années 2000, initiant une amitié au long cours et profonde.Au fil des années, ils ont exploré ensemble de nouvelles passerelles entre les traditions mandingues et les formes de chanson folk britanniques et méditerranéennes. Sissoko avait d’ailleurs participé au deuxième album solo de Faccini, Tearing Sky, en 2005. En 2020, leur dialogue a trouvé un nouveau souffle grâce au label Nø Førmat!, lorsque Ballaké a invité Piers à chanter «Kadidja» en bambara sur son album Djourou. Plus tard, leur collaboration sur la chanson «The Fire Inside» a ravivé leur vision commune, et leur a donné l’envie de signer ce tout premier album en duo – enregistré par Frédéric Soulard (déjà présent sur le dernier album de Piers Faccini Shapes of the Fall) et réunissant une distribution exceptionnelle de musiciens invités, Vincent Segal (violoncelle), Badjé Tounkara (ngoni) et Malik Ziad (guembri). À travers dix morceaux finement ciselés, Our Calling est une ode sonore et narrative à la migration sous toutes ses formes : qu’elle soit végétale, telle une graine emportée par le vent, incarnée par des oiseaux, comme le rossignol migrant entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe au fil des saisons, ou humaine, à travers les siècles et les routes commerciales qui ont favorisé le partage des modes musicaux et des rythmes. Le dialogue entièrement acoustique des deux amis a été enregistré à Paris, côte à côte et en direct, en seulement cinq jours. Si l’album tire son originalité de sa profonde essence malienne, il est aussi subtilement imprégné de l’esprit propre à la chanson folk.Our Calling est ainsi presque exclusivement chanté en anglais, à une seule exception : Ninna Ninna, un morceau traditionnel du sud de l’Italie, qui rappelle les racines de Piers Faccini et montre une fois encore comment le duo sait rassembler différentes traditions musicales, sans qu’aucune ne prenne jamais l’ascendant sur les autres. C’est là sans doute le fruit de vingt ans d’amitié et de jeu : les chansons du duo créent une alchimie musicale qui unit et fusionne, tout en gardant les deux voix distinctes et les traditions intactes, suffisamment entières pour pouvoir dialoguer librement. De nombreux moments de l’album en témoignent, comme Shadows Are qui commence par un solo de kora envoûtant, joué dans un mode traditionnel mandingue, avant de se transformer miraculeusement en une chanson rappelant presque un standard de jazz, de ceux que chantait Chet Baker. Mais ces chansons, tout en rendant hommage à une époque ancienne de la musique et du chant, appartiennent fermement au XXIè siècle. La nature de ce dialogue constitue son originalité même : à aucun moment la kora ne se plie ni ne s’adapte pour trouver une place dans une forme de chanson occidentale, comme cela a souvent été le cas lors de l’âge d’or des fusions musicales dans les années 90 et 2000. Dès le début, la promesse du duo était claire : ici, la langue musicale devait commencer et se terminer avec les traditions et les modes mandingues. Les chansons, bien que chantées en anglais, suivent cette ligne directrice. Les mélodies, construites et articulées selon des structures mandingues, en sont la preuve. Les grooves ternaires de North and South ou Mournful Moon reflètent l’intense recherche et exploration des deux artistes au fil des années. Et c’est peut-être la chanson If nothing is real qui évoque le mieux ce dialogue originel : un morceau qui trouve un chez-soi à la fois en Afrique et en Europe, et qui est aussi un hommage au rossignol (Sorofé kono en bambara), l’oiseau qui a inspiré les deux vieux amis et les a incités à enregistrer leur propre musique, leur propre appel.Extraits choisis du concert (prise de son / mix : Mathias Taylor, Benoît Le Tirant (RFI Labo) :Nanni Nanna, Borne on the Wind, Mournful Moon, Nothing is Real, Kadidja.Un public attentif et de qualité pour applaudir ces deux magiciens.🎥 teaser Fb 🎥 If Nothing is Real - Bandcamp - Site Ballaké Sissoko - YouTube Piers Faccini.Réalisation : Hadrien Touraud. L’intégralité du concert à la Philharmonie est sur le site rfi.fr/musique. Il a été enregistré par Mathias Taylor dans « La salle des concerts » de la Cité de la musique et mixé en Dolby Atmos par Benoît Le Tirant (RFI Labo). Le port du casque est conseillé afin de profiter pleinement de la qualité du son binaural immersif.
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  • Loya #SessionLive + Sophian Fanen #playlist
    Des roucoulades électriques italiennes (et espagnoles) à la transe malgache, sans transition ! (Rediffusion) Sophian Fanen propose sa sélection mensuelle de cinq nouveautés. En janvier 2025, les nommés sont :- Andrea Laszlo De Simone, Un momento migliore (Hamburger Records, 2024)- Soleá Morente, No temas nada (feat. Kiki Morente), tiré de l'album Mar en calma (Discos Probeticos, 2024)- Mauricio Flores, No Funcionó (Palm Street Music, 2024)- Ornella Vanoni, Sant'allegria (feat. Mahmood), tiré de l'album Diverse (BMG, 2024)- Empress of, Someone I Know, tiré de l'album Like Someone I Know : a Celebration of Margo Guryan (Sub Pop Records, 2024).Puis, nous recevons Loya dans la #Sessionlive pour la sortie de Blakaz AntandroyBlakaz Antandroy est un album innovant créé par Loya en collaboration avec la famille Remanindry, composée du père Remanindry et de ses enfants, Samba, Nindry, Isabelle et Adeline. Issus du peuple Antandroy, une communauté chamanique du sud de Madagascar, ces artistes utilisent leurs chants et instruments traditionnels pour invoquer les esprits « Kukulamp » et ainsi soigner les villageois, éloignés de toute médecine moderne. L’origine de ce projet unique remonte à une commande du Musée du quai Branly – Jacques Chirac, qui demandait à Loya de concevoir un concert pour accompagner une exposition dédiée à Madagascar, en s’inspirant des archives sonores du musée. C’est ainsi que Loya découvre la musique de Remanindry et en tombe sous le charme. En 2019, il se rend à Tuléar pour rencontrer ce musicien en personne, donnant lieu à une rencontre musicale d’une rare intensité. De cette alchimie est née l’idée de collaborer sur Blakaz Antandroy, un projet ambitieux qui marie la musique chamanique Antandroy à l’univers de la musique électronique.Remanindry, comme Loya, est né dans l’océan Indien. Tous les deux grandissent en fréquentant des cérémonies faisant appel aux esprits. Les sons, les odeurs et les couleurs intenses lors des cérémonies spirituelles imprègnent profondément tous leurs sens. Loya arrive en Europe et s’initie aux instruments électroniques qu’il va maîtriser plus tard. Remanindry commence son apprentissage de la musique Antandroy sous la direction éclairée de sa belle-mère, elle-même percussionniste et chanteuse dans les cérémonies. Ancien lutteur, il découvre sa voix puissante qui résonne dans sa carrure imposante. Il apprend le lokanga (violon malgache) et intègre tout le répertoire de sa famille. Il pratique les cérémonies dans tout le sud de Madagascar et décide d’habiter à Tuléar lorsque sa famille s’agrandit. Il fait la rencontre d’autres musiciens malgaches, notamment Régis Gizavo qui découvre tout son talent exceptionnel. Il a été aussi membre du groupe Ny Malegasy Orkestra qui a porté l’étendard de la chanson malgache à l’international. De son côté, Loya commence son apprentissage en devenant ingénieur informaticien. Il apprend à maîtriser les machines et en parallèle entame un parcours d’apprentissage dans les musiques classiques et le jazz. Autodidacte dans les musiques électroniques, il développe son propre processus pour retranscrire les musiques traditionnelles de l’océan Indien sur ses machines.Titres interprétés au grand studio- Koulé Live RFI- Be Sadia + Tokalava + Zilikala Ekarety, extraits de l’album- Kukulamp Live RFI.Line Up : Sébatien Lejeune alias Loya (machines).Son : Jérémie Besset, Mathias Taylor et Camille Roch.► Album Blakaz Antandroy (LZ Records 2024).Site internet - YouTube - Facebook
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À propos de Musiques du monde

De Mozart à Marilyn Manson... C’est Le rendez-vous transmusical de RFI présenté par Laurence Aloir, avec des portraits, des reportages, des chroniques, les nouvelles sessions live du studiOne à Issy-les-Moulineaux et la tournée des festivals. Technique/Réalisation : Donatien Cahu. *** Diffusions les samedis et dimanches à 20h10 TU vers toutes cibles. Rediffusions les dimanches et lundis à 01h10 TU vers toutes cibles. Musiques du Monde, ça s’écoute et ça se regarde !
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