Le robot conversationnel Meta AI se déploie en Europe
Dévoilé aux États-Unis en septembre 2023 puis généralisé en avril 2024 sur l'ensemble des applications comme Facebook, Instagram, WhatsApp, propriétés du groupe de Mark Zuckerberg, Meta AI débarque en Europe. L'interface d'intelligence artificielle est centrée sur la génération de texte. En revanche, la possibilité de créer des images a été retirée de la version européenne, contrairement à celle qui est disponible aux États-Unis, et dans les pays situés en dehors de la zone euro. Disponible dans six langues, la firme américaine Meta annonce déployer son assistant IA dans 41 pays de l'Union européenne (UE), en commençant par la France et l'Allemagne, ainsi que dans 21 territoires d'outre-mer liés à l'UE. Un déploiement qui sera réalisé de façon progressive au cours des prochaines semaines, prévient toutefois l'entreprise dans son communiqué. Concrètement, ce robot conversationnel de type génératif est capable de répondre aux questions des utilisateurs en générant des textes comme le fait son concurrent ChatGPT d'OpenAI. Le programme a, par ailleurs, accès aux moteurs de recherche sur internet pour actualiser ses réponses.Pour activer ce service d'intelligence artificielle (IA), aucune manipulation n'est nécessaire : son installation est automatique. L'utilisateur devra ensuite cliquer sur une icône représentant un cercle bleu quand elle apparaîtra sur Messenger, Instagram, Facebook et sur WhatsApp. Et pour utiliser le programme, vous devrez écrire « @MetaAI » avant de formuler votre requête.La firme américaine avait jusqu'ici suspendu le déploiement de son IA dans l'UE, en invoquant le manque de visibilité sur les règlements qui encadrent le numérique en Europe. Des législations que le patron de Meta jugeait comme « fragmentées », aux « mises en œuvre incohérentes » et qui « freinaient l'innovation ». Mais finalement, après mûre réflexion et, sans doute, des tractations avec les régulateurs, Meta AI débarque en Europe.Un écosystème entièrement dédié à l'IASelon le patron de Meta, ce robot conversationnel n'est pas qu'une IA générative de plus. L'objectif poursuivi par l'entreprise est de lancer, à terme, un écosystème numérique complet et ouvert à tous pour concevoir des agents intelligents. Les entreprises, les créateurs de contenus, les chercheurs ou les particuliers pourront ainsi configurer et adapter les propres robots IA, expliquait récemment, par visioconférence, Mark Zuckerberg.« Finalement, ce n'est pas juste une technologie, c'est un écosystème complet que vous développez avec la prochaine génération des technologies dédiées à l'intelligence artificielle. La question principale pour Meta est de savoir comment créons-nous, non seulement, un ensemble florissant de produits et de gains de productivité économique, mais aussi comment avoir une meilleure économie politique, plus durable autour de l'IA ? Et vous savez, je pense que nous l'avons déjà fait, et raisonnablement bien, avec nos réseaux sociaux. Je pense qu'il sera important de faire encore mieux avec l'intelligence artificielle. Notamment, pour atténuer certaines des préoccupations que les internautes auront en utilisant ces IA, au sujet de leurs moyens de subsistance, de leurs emplois et même de leur vie », détaillait alors le PDG de Meta.Meta mise sur une large adoption de l'IA sur ses réseaux sociauxMeta prévoit d'investir entre 60 et 65 milliards de dollars dès cette année pour développer principalement des centres de données, des serveurs informatiques et les infrastructures réseaux qui sont essentiels à l'essor de sa technologie. Meta a fait de l'IA sa priorité.Le groupe estime pouvoir réussir cette transition numérique, si les milliards d'abonnés qui utiliseront ses programmes intelligents restent captifs de leurs applications et leurs réseaux sociaux préférés.À lire aussiIntelligence artificielle: Meta poursuivi en France pour violation des droits d'auteur