Accrochez vos ceintures. Le futur domestique arrive plus vite qu’un drone d’Amazon. Dans DeepTechs, le podcast signé Challenges en partenariat avec Mascaret, le conseil en communication des entreprises de la Tech, nous recevons Pierre-Louis Biojout, 25 ans, jeune prodige de la robotique et cofondateur de Phospho, une startup qui veut injecter de l’intelligence dans la mécanique.Pierre Louis Biojout n’a jamais bossé en entreprise. Un parcours sans détour : Polytechnique, HEC, puis la Silicon Valley où il code jour et nuit pendant que le monde découvre ChatGPT. C’est là que naît l’envie de créer des outils capables de donner corps à l’intelligence artificielle. Initialement, Phospho développe une solution d’analyse pour applications IA, avant de pivoter. Leur nouveau terrain de jeu ? Les cerveaux pour robots. Des briques logicielles capables d’interpréter le réel pour faire agir un bras articulé, une pince, un moteur. Objectif : sortir la robotique de ses carcans industriels. Fini les machines monotâches ou les aspirateurs autonomes, place aux robots généralistes, capables de s’adapter et d’apprendre, comme des humains.Phospho mise sur les early adopters : développeurs, hackers, makers. Leur kit coûte 1 000 euros et comprend un bras robotisé, des caméras, un logiciel, et l’accès à une plateforme d’apprentissage. Pas besoin d’être ingénieur : tout est monté, calibré. Et l’entraînement se fait par imitation. L’utilisateur, casque de réalité augmentée sur le crâne, montre au robot quoi faire. Trente démonstrations suffisent pour que la machine sache faire. Phospho s'appuie sur les grands modèles d’IA, dérivés des LLM comme ChatGPT. L’ambition est de mettre un cerveau intelligent dans chaque robot. Et de faire entrer la robotique dans l’ère du plug & play. Car ce que propose Jean-Louis Biojout, c’est ni plus ni moins qu’un système d'exploitation pour le monde physique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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35:07
Comment l’IA percute l’industrie musicale
Bienvenue dans la saison 3 de DeepTechs, le podcast de Challenges. Un moment particulier pour l’équipe puisque nous avons la grande joie de vous annoncer l’arrivée de Mascaret, le conseil en communication des entreprises de Tech, comme partenaire de notre émission. Challenges et Mascaret ont régulièrement collaboré sur des dossiers divers comme le classement des influenceurs ou le baromètre des initiatives IA des grandes entreprises. Cette collaboration est donc, pour nous, une évolution naturelle. L’ouverture de cette nouvelle saison est aussi l’occasion de rappeler que DeepTechs, c’est d’abord une équipe : Flora Issingui, Maël Lorand, Charly Labyod, Guillaume Payan, et Gilles Fontaine.Et comme entrée en matière, nous vous proposons une conversation avec une personnalité exceptionnelle : Cécile Rap-Veber, directrice générale de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM). Nommée en 2021, elle est la première femme à occuper ce poste depuis la création de l’institution, en 1851. Avocate de formation, spécialiste de la propriété intellectuelle, elle a d’abord travaillé pour Universal Music France où elle a occupé successivement les postes de directrice legal & business affairs, puis de directrice consulting & content. Elle est arrivée à la Sacem en 2013, en tant que directrice des licences et membre du comité exécutif. Ses responsabilités se sont rapidement étendues à l'international avant qu'elle ne prenne la tête d'un nouveau département en 2019, couvrant les licences, l'international et les opérations. À ce poste, elle a piloté des négociations stratégiques et des partenariats mondiaux avec les grandes plateformes numériques, de YouTube à Apple en passant par Spotify, contribuant à moderniser la gestion des droits d'auteur à l'ère du streaming. Avec Cécile, nous parlons de DeepTechs et de musique, et du chemin accompli par la plus grande société d’auteurs au monde pour continuer à garantir les droits des créateurs au milieu des bouleversements technologiques du XXIe siècle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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38:55
L'architecte des semi-conducteurs quantiques
Physicienne de formation, Maud Vinet est l’une des figures clés du quantique en France. Fondatrice et PDG de Quobly, elle ambitionne de faire de cette start-up un leader des processeurs quantiques basés sur le silicium, une approche qui pourrait bouleverser l’industrie des semi-conducteurs. Diplômée de l’École normale supérieure et titulaire d’un doctorat en physique appliquée, elle débute sa carrière au CEA-Leti, l’un des principaux laboratoires mondiaux en microélectronique. Dans un secteur où la loi de Moore – cette règle selon laquelle la puissance des puces double tous les deux ans – semble atteindre ses limites, Maud Vinet perçoit très tôt l’opportunité du quantique. À la tête de plusieurs programmes de recherche au Leti, elle explore les transistors en silicium comme base pour des qubits, ces unités élémentaires de calcul quantique.En 2023, forte de plus de vingt ans d’expertise en microélectronique, Maud franchit un cap en cofondant Quobly (ex-Siquance). L’idée est simple : utiliser le silicium, matériau déjà au cœur de l’industrie des semi-conducteurs, pour développer des processeurs quantiques compatibles avec les infrastructures existantes. Un choix stratégique qui s’oppose aux approches plus exotiques du quantique (supraconducteurs, photons) et qui pourrait accélérer l’industrialisation de cette technologie de rupture.Dans un contexte de souveraineté technologique et de compétition accrue avec les États-Unis et la Chine, Quobly bénéficie du soutien des grands acteurs français et européens du semi-conducteur, notamment STMicroelectronics. Maud s’impose ainsi comme une voix influente du quantique made in Europe, plaidant pour une approche pragmatique et industrialisable du secteur. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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40:11
Un voyage dans le temps
Ancien professeur au Collège de France et membre de l'Académie des sciences, Gérard Berry est une figure majeure de l'informatique française. Polytechnicien de formation, il bifurque rapidement vers l'informatique théorique, à une époque où la discipline est encore balbutiante en France. Il intègre l'INRIA (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique), en 1977, où il développe des travaux pionniers sur les langages de programmation et le parallélisme.Sa grande œuvre ? La création d'Esterel, un langage révolutionnaire pour les systèmes réactifs. Loin d'être confiné aux laboratoires, Esterel a trouvé des applications concrètes dans l'aéronautique, l'automobile et les télécommunications. L'avionique de l'A380 d'Airbus en est l'un des exemples les plus emblématiques. Gérard Berry n'hésite pas à remettre en question les paradigmes établis. En développant sa théorie du temps logique, il s'attaque à l'un des problèmes fondamentaux de l'informatique : la synchronisation des événements dans les systèmes complexes.Son parcours oscille entre recherche fondamentale et applications industrielles. Après l'INRIA, il rejoint l'École des Mines avant d'intégrer, en 2012 le Collège de France, où il occupe la chaire d'Algorithmes, machines et langages. Il s'attache à rendre l'informatique accessible au grand public. À 76 ans, Gérard Berry continue d'interroger notre rapport aux machines et aux algorithmes. Dans un monde de plus en plus numérique, sa voix singulière nous rappelle que comprendre l'informatique est devenu aussi essentiel que savoir lire et écrire. Le chercheur pas à remettre en question les paradigmes établis. En développant sa théorie du temps logique, il s'attaque à l'un des problèmes fondamentaux de l'informatique : la synchronisation des événements dans les systèmes complexes. Son dernier livre Le temps vu autrement (Editions Odile Jacob) nous raconte le temps sous toutes ses facettes. Converser avec lui est un moment précieux. Vous ne regarderez plus votre montre comme avant. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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35:04
La puissance numérique chinoise : grandeur et fantasmes
Investisseur et essayiste, David Baverez est un bon décrypteur des bouleversements économiques et sociétaux à l’œuvre en Chine, où il est expatrié depuis une quinzaine d’années. Diplômé d’HEC, il a fait ses armes dans la finance d’investissement au sein, notamment, de Fidelity Investments. Mais au début des années 2010, il opère un virage à 180° : convaincu que l’avenir se joue en Asie et plus particulièrement en Chine, il vend tous ses actifs en Europe et s’installe à Hong Kong, puis sur le continent chinois. Cette décision lui permet d’observer in situ l’essor d’un pays en pleine transformation, porté par l’urbanisation accélérée, l’innovation technologique et l’émergence d’une classe moyenne avide de consommation. Sa spécialité : déconstruire les idées reçues véhiculées en Europe sur cette puissance en gestation. Il nous éclaire ainsi sur les succès et les limites du modèle chinois : une croissance dopée par le numérique, un État omniprésent, un capitalisme piloté par le Parti et une société en quête de modernité sous contrôle. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont. Génération Tonique (2015), qui met en avant la vitalité entrepreneuriale chinoise, Chine-Europe : le grand tournant (2021), et Bienvenue en Economie de Guerre (2024). Avec David Baverez, nous parlons de la guerre technologique sans pitié entre les Etats-Unis et la Chine, de la complexité de la relation entre les deux pays. Et de la place très inconfortable de l’Europe entre ces mastodontes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bienvenue dans la saison 3 de DeepTechs, le podcast de Challenges. Un moment particulier pour l’équipe puisque nous avons la grande joie de vous annoncer l’arrivée de Mascaret, le conseil en communication des entreprises de Tech, comme partenaire de notre émission. Challenges et Mascaret ont régulièrement collaboré sur des dossiers divers comme le classement des influenceurs ou le baromètre des initiatives IA des grandes entreprises. Cette collaboration est donc, pour nous, une évolution naturelle. L’ouverture de cette nouvelle saison est aussi l’occasion de rappeler que DeepTechs, c’est d’abord une équipe : Flora Issingui, Maël Lorand, Charly Labyod, Guillaume Payan, et Gilles Fontaine.Avec Gilles Fontaine, rédacteur en chef à Challenges et Guillaume Payan, entrepreneur. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.