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KTO Radio / La Foi prise au Mot

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Dans un style simple et direct, des spécialistes, universitaires ou prêtres, dialoguent avec Régis Burnet, bibliste, en apportant des réponses aux questions que...
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  • Epîtres pastorales de Paul
    Ce nouvel épisode de La Foi prise au mot propose d’ouvrir notre bible pour nous intéresser à trois petites lettres mal connues du corpus des épîtres de Paul : la Première et la Seconde Épître à Timothée et l’Épître à Tite, qu’on nomme aussi « épîtres pastorales ». Qui lit encore ces textes qui peuvent sembler bien datés, avec leurs recommandations pour des communautés d’il y a 2000 ans et leur conception un peu rigide de la foi et de la morale ? Les historiens semblent leur avoir donné le coup de grâce en déclarant qu’elles n’étaient pas de la main de l’Apôtre. Est-ce vrai ? Et si tel est le cas est-ce grave ? Devrait-on exclure ces épîtres du canon ou, à défaut, se contenter de ne pas les lire, de les laisser de côté comme un héritage gênant de la tradition ? "En vérité, on ne sait pas grand-chose des dix dernières années de vie de Paul, pendant lesquelles auraient été écrit ces textes. On sait qu’il est arrêté en 58 et on suppose qu’il meurt en 67. Mais certains soutiennent qu’il serait mort dès 58, ce qui est après tout parfaitement possible. Pour autant, ces textes demeurent un témoignage précieux des premiers temps de l’Église et de la foi qui a été celles des premières communautés contemporaines des Apôtres." analyse le Père Eric Morin, Directeur d’études au Collège des Bernardins. "Une des hypothèses possible, c’est que le corpus n’est pas homogène : les trois épîtres (1 Tm ; 2 TM et Tt) ne forment pas un tout et peuvent être prises chacune isolément. Ensuite, il est probable que ces textes ne soient pas directement de la main de Paul, mais, pour l’un d’eux au moins, de la main de l’un de ses disciples peu de temps après la mort de l’Apôtre. Pour autant, il est intéressant de se demander pourquoi les pères des conciles ont conservé ces textes. L’important, il me semble, c’est que ces textes ont été reconnus comme porteur d’enseignements véritablement inspirés." explique quant à lui Luc Bulundwe, chargé de cours à l’Université de Genève.
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    52:04
  • Mauriac chrétien
    Cette semaine, la Foi Prise au Mot continue la longue liste des écrivains qui comptent dans le christianisme. Après Bernanos, Péguy, ou Claudel, voici Mauriac. On l’a longtemps pris pour le modèle même de l’écrivain catholique un peu bourgeois, mais c’est un personnage infiniment plus complexe que nous allons découvrir dans cette émission. De droite, mais anticolonialiste ; bourgeois, mais en guerre contre son milieu ; grand écrivain, mais également éditorialiste acclamé avec son fameux Bloc-Notes. "Mauriac se considérait comme un poète. Et de fait, ses premiers pas littéraires sont en poésie ! D’ailleurs, toute son oeuvre romanesque est innervée par ce sens poétique qu’il a dans le regard qu’il jette sur son environnement." souligne Philippe Dazet-Brun, Professeur à l’Institut Catholique de Toulouse.
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    51:41
  • Liturgie, Tradition et histoire
    Cette semaine, La Foi Prise au mot propose de parler de liturgie en posant la question qui fâche : quelle est la messe de toujours ? Est-ce celle qu’on nomme la messe en latin, la messe tridentine, formalisée au 16e siècle ? Ou bien est-ce celle de Paul VI, formalisée dans les années 1960, mais qui inclus d’antiques prières ou des rites très anciens ? Plutôt que de lancer un nouveau dialogue de sourds, cette émission tente de prendre un peu de recul sur les débats qui depuis le concile Vatican II ont agité les esprits, particulièrement en France, en s’intéressant à l’histoire de la liturgie. Comment les différents rites sont-ils nés, et dans quels contextes ont-ils été pratiqués ? "Nous sommes aujourd’hui une civilisation du livre, mais un élément important à prendre en compte, c’est que durant tout le premier millénaire, l’écrit est rare y compris dans l’Église. C’est donc essentiellement la tradition orale qui permet de transmettre les enseignements. Pour autant, il ne faut pas croire que pendant le premier millénaire, on se contente de tout improviser ! La tradition orale ce n’est pas non plus la liberté de tout réinventer selon sa propre fantaisie. Il y a certes une certaine souplesse par rapport à l’écrit, mais il y a aussi une forte continuité dont témoigne les différentes sources." affirme Marcel Metzger, Professeur émérite à l’Université de Strasbourg et spécialiste de l’histoire de la liturgie. "Jusqu’à la fin de la période patristique, autour du VIIe siècle, il n’y a pas vraiment de rupture du point de vue liturgique. Les différences que l’on peut observer sont surtout liées à des adaptations visant à rendre le rite accessible à des populations nouvellement évangélisées issues de cultures différentes. En revanche, à partir de la période mérovingienne, d’authentiques ruptures vont commencer à apparaître à cause des guerres qui perturbent la continuité de la transmission, qui vont entraîner des contradictions avec les enseignements des apôtres. Encore aujourd’hui, nous sommes tributaires de la synthèse qu’ont tenté d’opérer les scolastiques, à partir de compilations de sacramentaires héritées de l’aire mérovingiennes, mais dont on avait perdu le sens véritable." raconte à son tour Laurence Pringuet, Docteure en théologie catholique.
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    53:06
  • Pourquoi des saints ?
    Alors que l’Eglise fête la Toussaint, La Foi Prise au mot propose d’aborder une question en apparence naïve, mais qui se révèle bien plus profonde qu’elle n’y paraît : à quoi servent les saints ? À protéger notre vie comme notre saint patron ? À résoudre les cas désespérés comme sainte Rita ou à retrouver les objets perdus comme saint Antoine de Padoue ? Sont-ce au contraire des modèles de comportements et de foi comme Carlo Acutis ? Mais que dire de ces personnes hors normes, auxquelles personne ne peut jamais espérer ressembler, tant ils ont bouleversé leur époque et peut-être même toute notre civilisation comme saint François d’Assise ? "Ce qui est intéressant, c’est qu’un saint mort, ça n’existe pas ! Par définition ce qui fait le saint, c’est qu’après son existence terrestre, il est vivant auprès de Dieu. Il y a une très forte continuité entre ce que pouvait faire le saint de son vivant et ce qu’il peut faire au ciel auprès de Dieu", souligne Marie-Céline Isaïa, Professeur d’histoire médiévale à l’Université Lyon 3. "La définition et les critères de la sainteté ont bien sûr variés selon les époques. Mais fondamentalement, on retrouve toujours l’idée d’une personne admirée pour sa piété, sa dévotion, en bref sa relation particulière avec Dieu’’, rappelle Damien Abadie, Chargé de recherche au CNRS.
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    52:14
  • La paroisse
    Cette semaine La Foi prise au mot s’intéresse à une réalité de l’Église qui s’est considérablement modifiée depuis une vingtaine d’années en Europe : la paroisse. On est loin de cette entité géographique qui correspondait à peu près à un gros village ou à un petit quartier urbain avec le prêtre comme figure centrale de la communauté, qui s’occupait de ses paroissiens, du baptême à la sépulture. La diminution de la pratique religieuse n’est pas seule en cause : le changement des habitudes des chrétiens, mais aussi globalement de la société, a bouleversé toute l’organisation diocésaine. "Le fait est que c’est dur d’être curé de paroisse, parce qu’on on est soi-même fragile, qu’on accueille beaucoup de fragilités et qu’on a beaucoup de missions très diversifiées. En bref, cela demande une énergie colossale pour accueillir tout le monde avec bienveillance et pour que chacun trouve sa place. Si on veut aller plus loin que juste la messe et les services, il faut créer un espace où le prêtre partage sa charge pastorale avec d’autres, notamment des laïcs. Et il est très bon qu’il y ait un deuxième prêtre, pour qu’ils se soutiennent, mais aussi qu’ils puissent parfois se neutraliser sur certains sujets", témoigne Matthieu Bobin, prêtre du diocèse de Cambrai. "On s’est aperçu que la paroisse reste absolument essentielle, d’abord comme lieu central des communautés, mais aussi comme porte d’entrée pour les nouveaux convertis. Depuis le COVID, on voit surgir énormément de demandes de sacrements de toute une génération qui n’a pas été baptisée ni catéchisée. Pour eux, la paroisse reste souvent la première porte ouverte pour explorer, commencer ou développer leur vie de foi", raconte quant à lui Christophe Danset, prêtre du diocèse de Lille.
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    51:36

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