Dans un style simple et direct, des spécialistes, universitaires ou prêtres, dialoguent avec Régis Burnet, bibliste, en apportant des réponses aux questions que...
Pour clôturer cette série de l’Avent sur les quatre Évangélistes, La Foi Prise au Mot choisit de consacrer son ultime épisode à la figure de saint Luc. La Tradition, tout comme une partie importante de la communauté historique, font de Luc l’auteur non seulement de son Évangile, mais aussi de l’ensemble des Actes des Apôtres, rédigés peu de temps après celui-ci. Ces différents textes dateraient des années 80 ou 90. Peu de choses nous sont parvenues de la vie de Luc. Selon une tradition datant du IIe siècle, il serait un médecin originaire d’Antioche et disciple de Paul, ce que semblent contester de nombreux historiens. Selon une autre tradition, après la rédaction des Actes, Luc serait retourné en Macédoine pour enseigner et mener une vie de moine jusqu’à 84 ans, l’âge de son décès. Que peut-on savoir de la personnalité de Luc à partir de ses écrits ? Connaît-on l’identité de Théophile, auquel est adressé l’Évangile ? Et quel est l’apport spécifique de Luc comparé aux autres Évangiles ? Pour y répondre, Régis Burnet et son invité fil rouge, le père Biasgiu Virgitti, reçoivent Odile Flichy, docteur en théologie et enseignante d’exégèse du Nouveau Testament au Centre Sèvres à Paris.
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Série Avent: Jean (3/4)
À l’approche de Noël, La Foi Prise au Mot invite chacun à cheminer avec la série de l’Avent consacrée aux quatre Évangélistes. Pour ce nouvel épisode, Régis Burnet et son invité fil rouge, le père Biasgiu Virgitti, s’écartent de l’ordre traditionnel des Evangiles pour se consacrer à la figure mystérieuse de Jean. Selon la Tradition, l’auteur du dernier Évangile ne serait autre que Jean fils de Zébédée, frère de Jacques le Majeur et disciple favori du Christ dont il fit son frère adoptif sur la croix. Outre son Évangile, Jean aurait également rédigé trois épîtres ainsi que le fameux texte de l’Apocalypse. Néanmoins, dès le XIXe siècle, la paternité de ces différents textes est contestée par l’exégèse historico-critique. De nombreux débats animent encore aujourd’hui la communauté des historiens. Selon certains, l’Évangile et les épîtres auraient été rédigés par une communauté ou école johannique au tournant du premier et du deuxième siècle, longtemps après la mort du Christ. L’Apocalypse, quant à elle, aurait été rédigée plus tardivement encore, possiblement par une communauté différente. Alors qu’en est-il de la recherche historique aujourd’hui ? Peut-on réellement écarter la paternité de Jean, fils de Zébédé ? Et si tel est bien le cas, peut-on le considérer comme le fondateur de la communauté à l’origine de ces textes ? Pour démêler tous ces fils, Régis Burnet et son invité fil rouge reçoivent le père Onyekachi Ugwu, docteur en théologie de l’Institut Catholique de Paris, spécialiste de l’Évangile de Jean.
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Série Avent: Marc (2/4)
La Foi Prise au Mot poursuit sa série de l’Avent autour des quatre évangélistes. Pour ce deuxième épisode : saint Marc. Auteur présumé du plus court, mais aussi probablement du plus ancien, des quatre Évangiles, sur lequel s’appuieraient les deux autres synoptiques. Mentionné à plusieurs reprises dans les Actes des Apôtres et certaines épîtres, Marc est décrit comme proche de Pierre et de Paul. Selon la Tradition, il serait le fils d’une femme nommée Marie, né en Libye actuelle, trois ans après la naissance du Christ. Marc aurait aussi été un disciple de Pierre, membre de la communauté de Jérusalem. Il serait également le cousin de Barnabé, qu’il aurait accompagné lors de ses pérégrinations avec Paul. Par la suite, il serait devenu une sorte de secrétaire de Pierre et aurait participé à la direction des communautés juives de Rome. À la fin de sa vie, il aurait fondé l’Église d’Égypte dont il serait devenu le premier évêque. Une tradition datant du IVe siècle le décrit comme subissant le martyre des mains de païens dans la région d’Alexandrie. Quand saint Marc aurait-il écrit son Évangile ? Quel est son apport personnel ? Et que pensent les historiens de l’auteur de ce fameux Évangile ? En compagnie de son invité fil rouge, le père Biasgiu Virgitti, Régis Burnet reçoit Nicolas Cochand, maître de conférences en théologie pratique à l’Institut Protestant de Théologie.
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Série Avent: Matthieu (1/4)
La Foi Prise au Mot reprend sa traditionnelle série de l’Avent, consacrée cette année aux quatre évangélistes, en compagnie du Père Biasgiu Virgitti, enseignant à l’Université pontificale grégorienne et à l’Institut Supérieur de Liturgie (ICP Paris). Ce premier épisode est consacré à saint Matthieu. Douzième apôtre du Christ, il est décrit dans les évangiles comme un publicain percepteur d’impôts. En-dehors des Évangiles, seuls les Actes font mention de lui (1:13). La Tradition en fait l’auteur du premier Évangile synoptique. Alors que Paul et Pierre s’occupent de la jeune communauté de Rome, Matthieu est quant à lui envoyé auprès des populations juives de Palestine et de Syrie. On lui aurait alors demandé de rédiger une version synthétique de la vie et de l’enseignement de Jésus en araméen. Toutefois, les historiens datent la rédaction de son Évangile aux années 80 de notre ère, plusieurs années après la mort probable de l’apôtre. En outre, certains spécialistes soutiennent que l’Évangile de Matthieu est en réalité basé sur celui de Marc, ainsi que sur d’autres sources. Qui est donc l’auteur (ou les auteurs) de cet Évangile ? Quels liens peut-on faire avec le fameux disciple du Christ ? Peut-on identifier une spécificité propre à l’apôtre, comparé aux autres Évangélistes ? Pour y répondre, Régis Burnet et le Père Biasgiu reçoivent le père Pierre de Curraize du diocèse de Reims, spécialiste du Nouveau Testament.
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Epîtres pastorales de Paul
Ce nouvel épisode de La Foi prise au mot propose d’ouvrir notre bible pour nous intéresser à trois petites lettres mal connues du corpus des épîtres de Paul : la Première et la Seconde Épître à Timothée et l’Épître à Tite, qu’on nomme aussi « épîtres pastorales ». Qui lit encore ces textes qui peuvent sembler bien datés, avec leurs recommandations pour des communautés d’il y a 2000 ans et leur conception un peu rigide de la foi et de la morale ? Les historiens semblent leur avoir donné le coup de grâce en déclarant qu’elles n’étaient pas de la main de l’Apôtre. Est-ce vrai ? Et si tel est le cas est-ce grave ? Devrait-on exclure ces épîtres du canon ou, à défaut, se contenter de ne pas les lire, de les laisser de côté comme un héritage gênant de la tradition ? "En vérité, on ne sait pas grand-chose des dix dernières années de vie de Paul, pendant lesquelles auraient été écrit ces textes. On sait qu’il est arrêté en 58 et on suppose qu’il meurt en 67. Mais certains soutiennent qu’il serait mort dès 58, ce qui est après tout parfaitement possible. Pour autant, ces textes demeurent un témoignage précieux des premiers temps de l’Église et de la foi qui a été celles des premières communautés contemporaines des Apôtres." analyse le Père Eric Morin, Directeur d’études au Collège des Bernardins. "Une des hypothèses possible, c’est que le corpus n’est pas homogène : les trois épîtres (1 Tm ; 2 TM et Tt) ne forment pas un tout et peuvent être prises chacune isolément. Ensuite, il est probable que ces textes ne soient pas directement de la main de Paul, mais, pour l’un d’eux au moins, de la main de l’un de ses disciples peu de temps après la mort de l’Apôtre. Pour autant, il est intéressant de se demander pourquoi les pères des conciles ont conservé ces textes. L’important, il me semble, c’est que ces textes ont été reconnus comme porteur d’enseignements véritablement inspirés." explique quant à lui Luc Bulundwe, chargé de cours à l’Université de Genève.
Dans un style simple et direct, des spécialistes, universitaires ou prêtres, dialoguent avec Régis Burnet, bibliste, en apportant des réponses aux questions que nous pouvons nous poser sur la foi, la liturgie, de grandes figures chrétiennes.