On se lève et on se casse : les fratries féminines, un impensé féministe
Dans cet épisode de On se lève et on se casse, on se demande : mais quel est le mot pour désigner une fratrie de sœurs ? La réponse est simple, et décevante : il n'y en a pas en français.
Pourquoi ? Parce que jusque récemment dans l'histoire, avoir une fratrie de sœurs nombreuses était encore considéré comme un échec pour les parents. Surtout dans nos sociétés patriarcales, où la descendance, parfois encore aujourd'hui, passe par les fils uniquement.
Notre invitée, l'essayiste et directrice éditoriale de l'Institut Montaigne Blanche Leridon, a exploré les représentations des fratries féminines dans tout les domaines, des mythes à la télé-réalité, en passant par les séries et la littérature. Elle en a fait une enquête, intitulée Le château de mes sœurs, des Brontë aux Kardashians, enquête sur les fratries féminines, aux éditions Les Pérégrines. Avec cet ouvrage, elle explore à quel point l'aversion pour le féminin pluriel est prégnante.
Dans cet épisode, vous écouterez aussi notre nouvelle co-animatrice Marion Claudel, qui nous rejoint cette année pour prendre le relais de Mahaut.
Vous retrouverez Chloé, et sa première chronique sur les mythes de la saison. Cette fois, elle nous parle d'à quel point les mythes sont remplies de fratries de sœurs, sans que jamais ces femmes ne soient traitées comme des sœurs.
Une nouvelle chroniqueuse, Alice, nous rejoint également cette année, pour nous faire découvrir les autrices méconnues qui ont gagné le prix Nobel de littérature. Et pour sa première chronique, elle nous fait découvrir Selma Lagerlof, la toute première femme lauréate.
La musique, dans cet épisode, c'est le morceau Wuthering Heights de Kate Bush.
L'émission est présentée par Pauline Linard-Cazanave, co-interview avec Marion Claudel, et réalisée par Gabrielle Bayer.