Signal sur bruit

Camille Morel est l'auteure d'une thèse de droit intitulée : L’état et le réseau mondial de câbles sous-marins, soutenue à Lyon le 18 novembre 2020.Cette thèse s'intéresse à un réseau qui supporte 98 % des liaisons internet mondiales, dont la structure, la maintenance et la mise en place ont peu changé depuis le 19e siècle, et qui est déployé sur les milliers de km, entre différents continents.Cette infrastructure appartient à la fois à la couche physique du cyber et au champ maritime, ce qui tend à complexifier son étude notamment lorsque l’on doit aborder ce sujet dans le cadre d’une thèse de droit. Enfin, elle fait appel, pour son fonctionnement, à des acteurs très divers : des entreprises privées, des équipementiers, des fabricants de câbles, les États bien sûr, mais également, et de plus en plus, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon) qui développent et font installer leurs propres câbles). C'est donc cette infrastructure stratégique que nous allons explorer aujourd'hui dans cet épisode de Signal sur bruit.

Cet épisode est consacré au livre de Bertrand Boyer : Guérilla 2.0, guerres irrégulières dans le cyberespace paru aux éditions de l'école de guerre en 2020. En compagnie de l'auteur, officier des troupes de marine, saint-cyrien, breveté de l'école de guerre et diplômé de Telecom Paristech, nous essayons de définir ce qu'est la guérilla 2.0 et la place qu'elle occupe aujourd'hui dans le champ des guerres irrégulières. Mais c'est surtout l'opportunité de réfléchir plus largement à la question de la guerre de l'information ainsi qu'à l'impact des nouvelles technologies dans la conduite de la guerre.Crédits musiques : Nightwalk (Airtone) ● DJ Muxol ● I live for this shit (Mr Robot) ● We gotta get out of this place (The animals)● The Passenger (Iggy Pop)

Dans cet épisode de Signal sur bruit, je reçois Mister Q analyste et fondateur de Jihad Analytics qui nous parle de son travail de construction de base de données sur le djihadisme.Nous abordons les problèmes techniques que l'on doit résoudre pour créer une base fiable : normalisation des données mais aussi vérification des informations, problèmes spécifiques de sécurité, etc. Nous nous intéressons spécifiquement à la question des biais que pose notamment le fait de travailler sur un bulletin de communication publié par l’État islamique. Enfin, la construction d'un corpus via une base de données ne suffit pas, il faut également se pencher sur son enrichissement, son partage mais surtout sur la manière dont on analyse les informations collectées.Crédits musiques : Nightwalk (Airtone) ● DJ Muxol ● Va, vis et deviens (Armand Amar) ● Aurora (Avishai Cohen)

Dans cet épisode je reçois l'historienne Bénédicte Chéron qui travaille notamment sur les liens armées-Nation et s’intéresse particulièrement à l'image des militaires véhiculée à travers les documentaires, les cérémonies, lesfictions et dans les médias en général. En sa compagnie, nous abordons la question de la particularité d'un corpus fondé sur des médias, de la construction d'une identité militaire à travers les films, de la distance critique à maintenir lorsque l'objet de la recherche est humain, de la manière dont le chercheur se positionne pour éviter autant que possible les biais partisans, surtout lorsque sont objet d'étude entre dans le débat politique. Et enfin, de la différence entre expert et chercheur, de l'apport de l'enseignement dans la recherche et de l’intransmissibilité de l'expérience tragique et du besoin malgré tout de "faire sentir" selon les termes employé par Pierre Schoendoerffer.Le Soldat méconnu. Les Français et leurs armées, état des lieux, paru chez Armand ColinCrédits musiques : Nightwalk (Airtone) ● DJ Muxol ● Blue Sunday (The Doors) ● Extrait de la 317e Section ● Let the Hadjis Hit the Floor (Generation Kill)