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À vos arts, prêts... Partez !

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5 sur 100
  • Lenaïg Laot – Au But, Alfred Boucher
    Je m’appelle Lenaïg et aujourd’hui, je vais vous parler de sculpture, de mouvement, et d’athlétisme. L’objet que je vais vous décrire est une sculpture représentant un groupe d’athlètes.   Imaginez les derniers mètres d’une course, où trois athlètes se battent pour décrocher la victoire. Chacun des muscles de leurs corps tendus par l’effort est saillant. L’équilibre fragile de leurs postures repose sur leurs jambes d’appui. Leurs bustes sont projetés vers l’avant. Leurs visages trahissent leur épuisement.   Le premier coureur a le regard fixe. Il est concentré, déterminé. La ligne d’arrivée est proche, il le sait. Les paumes de ses mains sont grandes ouvertes, tendues vers la victoire. À sa droite se trouve le deuxième coureur. Sa bouche est ouverte, il crie. Ses sourcils sont froncés et les traits de son visage sont tirés par la colère. Il a les poings serrés. Tout son corps exprime la rage. Son bras gauche repousse le troisième coureur derrière lui. La stupeur et la crainte se lisent sur le visage de ce dernier. Le regard tourné vers son adversaire, il tente de conserver son sang-froid.   Pour saisir les différents mouvements de la course et les décomposer, l’artiste s’est inspiré de la technique de la chronophotographie. Les trois coureurs répètent le même mouvement, mais à quelques secondes d’intervalle. Pourtant, un élément de la sculpture trouble notre esprit : les positions en extension des trois coureurs ne sont pas tenables dans la réalité. La sculpture suggère la course plus qu’elle ne la représente. Cette liberté prise par l’artiste contribue à magnifier l’effort physique.   Ce que j’aime dans cette sculpture, c’est qu’elle incarne le moment de la course où l’émotion est la plus intense : lorsque les coureurs franchissent la ligne d’arrivée et qu’ils arrivent au but. Ce court instant est le plus beau, mais c’est aussi le plus dur. Car les sportifs doivent se dépasser pour aller au bout d’eux-mêmes. Ils cherchent à repousser les limites de leurs corps pour aller toujours plus loin dans l’effort.  Intitulé Au But, cette sculpture d’Alfred Boucher a été réalisée en 1886, l’année de naissance de l’athlétisme en France, à l’occasion du premier championnat à la Croix-Catelan au Bois de Boulogne. Connu depuis l’Antiquité, l’athlétisme figure au programme des premiers Jeux Olympiques modernes de 1896. C’est d’ailleurs cette existence longue de plusieurs siècles qui lui confère le statut de « sport roi » des Jeux Olympiques.   Au But, Alfred Boucher, 1886, Paris, Réduction en bronze de l’œuvre monumentale, 46 cm de hauteur pour 69 cm de long, Nogent-sur-Seine, Musée Camille Claudel.   Texte et voix : Lenaïg Laot Enregistrement : Philipp Fischer Montage : Jean Foucaud-Jarno Musique & web : Philipp Fischer Coordination : Julia Martin & Grégoire Verprat
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  • Sophia Drobysheva - Le Chalet du Cycle au bois de Boulogne, Jean Béraud
    Bonjour, je m'appelle Sophia, et aujourd'hui je voudrais vous parler d'une toile de Jean Béraud, du cyclisme et de la Belle époque. Imaginez-vous, une journée d'été au bois de Boulogne, en 1900. Il fait beau, les membres de la société mondaine se trouvent dans un café, près du chalet du cycle : un des hauts lieux de rencontre de la haute société à l´époque. Le peintre a laissé une chaise vide au premier plan, comme pour nous inviter à rejoindre cette société oisive. Pourtant, ce tableau, peint avec sa palette vive et fraîche, n'est pas une simple scène de fête en plein air, le sujet typique de l'époque. Il s'agit ici d’évoquer le cyclisme.   Derrière les tables s'ouvre un chemin sablé, sur lequel s'avance une cycliste. Derrière elle, une autre s’apprête à monter en selle. En face, un couple vient de terminer sa course et rapporte les bicyclettes au point de location du chalet.  Le vélocipède a conquis les cœurs des Français en 1818, suite à son exposition publique au Jardin du Luxembourg, un an après son invention en Allemagne. Au milieu du siècle, il se transforme en bicyclette, plus confortable, avec ses deux roues de même taille. Le cyclisme devient alors un loisir à la mode, qui se démocratise progressivement vers la fin du siècle. Ainsi, en 1900, à la date de la réalisation de la toile, le cyclisme est déjà ancré dans le paysage sportif français, il ne faudra attendre que trois ans pour voir apparaître le premier Tour de France.  Chroniqueur de la vie parisienne, le peintre Jean Béraud accorde un grand soin à la représentation des détails comme ceux des vêtements. Au premier plan, deux élégantes femmes, portant des culottes de cycliste, attirent votre attention. La culotte du cyclisme, spécialement inventée pour la pratique de ce sport, n'a intégré la garde-robe féminine que dans les années 1890 et a longtemps fait l'objet de débat, étant jugée comme une tenue indécente. C'est donc grâce au cyclisme, que le pantalon est entré dans le vestiaire féminin, permettant aux femmes d'acquérir la liberté du mouvement.  Ainsi, Béraud livre ici un témoignage d'une possible émancipation des femmes par le cyclisme.  J'ai choisi cette œuvre étant sensible à l'esthétique de la Belle Époque, et parce que Jean Béraud est né dans ma ville natale, à Saint-Pétersbourg.  Le Chalet du Cycle au bois de Boulogne, Jean Béraud, 1900, huile sur bois, 186 cm de hauteur sur 153 cm de largeur, Paris, musée Carnavalet.  Texte et voix : Sophia Drobysheva Enregistrement : Hugo Passard Montage : Jean Foucaud-Jarno Musique & web : Philipp Fischer Coordination : Julia Martin & Grégoire Verprat
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  • Elinor Bailly – Discobole en bronze, Alfred Janniot
    Je m'appelle Elinor, et aujourd'hui nous allons entrer au stade Chaban-Delmas à Bordeaux pour parler de corps musclés, d’antique et d'Art déco. L'œuvre que nous allons découvrir est une sculpture en bronze de 2m60 de haut. Elle représente un athlète masculin debout nu. Le sportif tient un disque, attribut du discobole, terme employé dès l'Antiquité pour désigner le lanceur de disque.  Elle a été réalisée en 1941, en pleine Seconde Guerre mondiale, par le sculpteur Alfred Janniot. Ce dernier s'inscrit dans le style Art déco, des années 1920 à 1940. Bien que cette sculpture trône dans le stade Chaban-Delmas de Bordeaux au côté d'une statue féminine de Marcel Damboise, elle était originellement destinée à une piscine de la ville.  Alors pourquoi cette sculpture évoque l'Antiquité ? Tout d’abord, parce que le lancer de disque est une épreuve mère des Jeux Olympiques au VIIIe siècle avant notre ère et a été réintroduite dans la version moderne dès 1896.  Ensuite, Alfred Janniot récupère plusieurs caractéristiques aux sculptures antiques : il représente de larges épaules, des bras musculeux, des emprunts faits à l'une des plus célèbres représentations antiques d'athlètes : le Discobole de Myron.  Il va aussi emprunter un positionnement du corps issu de la Grèce Antique : le contrapposto. C'est une inclinaison inverse des hanches par rapport aux épaules, ce qui va créer des lignes qui se répondent les unes aux autres. Mais attention, essayez chez vous, vous verrez que ce n'est pas du tout une pause naturelle !  Pourquoi Alfred Janniot aime-t-il autant l’antique ? Car c'est un sculpteur du style Art déco et ce courant artistique se définit notamment par un retour à une sensibilité classique : il fait référence au culte du corps antique et aussi à l’usage du bronze, une matière considérée comme l'une des plus nobles pendant l'Antiquité.  Cette musculature développée est aussi en vogue dans les années 1940. Les costumes de l'époque sont rembourrés au niveau des épaules et même les stars de ces années-là sont des sportifs comme le nageur olympique Johnny Weissmuller qui joue Tarzan au cinéma.  Cette œuvre me touche beaucoup parce qu'elle allie parfaitement le sport et l'art dans un lieu comme un stade, tout en mettant en valeur la pratique sportive et le bien-être physique. Elle me donne à la fois envie d'aller courir un marathon et de visiter un musée !  Discobole en bronze, 1941, Alfred Janniot, bronze, 2m60 de haut, stade Chaban-Delmas, collection du Musée des Beaux-arts de Bordeaux.  Texte et voix : Elinor Bailly Enregistrement : Suzanne Saint-Cast Montage : Jean Foucaud-Jarno Musique & web : Philipp Fischer Coordination : Julia Martin & Grégoire Verprat
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  • Lou Escariot - Lutteur au repos déposant son ceste, François Rude
    Je m’appelle Lou, et aujourd’hui je vais vous parler de sculpture, de lutte et d’Antiquité. L'œuvre que nous regardons se nomme Lutteur au repos déposant son ceste. C’est une statuette en marbre, sculptée par François Rude entre 1832 et 1837. Un jeune athlète nu est assis, le buste penché vers l’avant, un bras appuyé sur sa jambe, il dépose lascivement son gant de lutte sur le sol. Ce gantelet, appelé “ceste” était constitué de bande de cuir et de plaque de fer, porté par les lutteurs pendant l’Antiquité. On aperçoit dans ses cheveux un bandeau qui retient les fines mèches qui tombent sur son front et protège ses oreilles. Le lutteur lève légèrement la tête, il vous regarde.   François Rude réalise en 1806 le modèle en plâtre du lutteur lors de ses études à Dijon. Il travaille alors sur des modèles antiques qui sont, au XIXe siècle, considérés comme un idéal artistique. Ce n’est que trente ans plus tard, que le sculpteur en réalisera un marbre, à la demande du futur Président Adolphe Thiers qui l’a aperçu dans son atelier.  Il sculpte le jeune athlète avec un réalisme marquant. Les muscles de ses bras ou de son dos sont doux et fins, mais semblent encore contractés après un long combat.   Mais de quel combat s’agit-il ? et contre qui ? Rien dans cette œuvre ne semble nous indiquer ce qui est arrivé à notre lutteur. Son visage est impassible. C’est tout ce qui fait la singularité de cette œuvre ! Ici, François Rude fait le choix de représenter un athlète au repos, plutôt qu’en plein cœur d’un combat de lutte. Étrange, n’est-ce pas ? En réalité, ce genre de représentation est assez courant au XIXe siècle. Imitant les artistes de l’Antiquité grecque et romaine, les artistes font le choix d’un sujet qui devient secondaire et n’est plus qu’un prétexte, un exercice à la création d’un corps parfait.  L'esthétique de cette œuvre est représentative de la jeunesse de l’artiste, dont le style évoluera plus tard vers des œuvres plus expressives dans la mouvance Romantique qui prône la représentation des sentiments à travers des œuvres mouvementées et pleines de contrastes.   J’aime cette œuvre d’abord pour sa finesse. Elle est très belle ! Mais ce qui me plait, c’est qu’elle m’intrigue. En particulier son regard dont on ne sait s’il laisse transparaître de la fatigue ou de la détermination.  Lutteur au repos déposant son ceste, François Rude, 1832-1837, H: 0,418m ; L: 0,468m ; P: 0,245 m, marbre, Musée du Louvre  Texte et voix : Lou Escariot Enregistrement : Colin Gruel Montage : Jean Foucaud-Jarno Musique & web : Philipp Fischer Coordination : Julia Martin & Grégoire Verprat
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  • Naïs Ollivier - Piscine Molitor, Lucien Pollet
    Salut, je m’appelle Naïs, et aujourd’hui on va parler Art déco, natation, et années folles. Je vous emmène donc à la Piscine Molitor, un fameux complexe daté de 1929 qui jouxte encore aujourd’hui le Bois de Boulogne à Boulogne-Billancourt.   Mais pourquoi parler de complexe nautique ? Parce que la piscine est en réalité dotée de deux bassins, un d’hiver et un d’été. Le premier, le bassin d’hiver est couvert et entouré de galeries de cabines. Le deuxième, le bassin d’été est un bassin de plein air. Il fait aujourd’hui partie de l’hôtel Molitor.  En 1929, on est encore dans cette césure d’après-guerre, ce tournant appelé « Années folles », qui se caractérise notamment par le développement des loisirs. Une société qui s’intéresse à la santé mentale et physique des individus. Et c’est donc un moment où on dépasse l’idée des simples « bains », qui favorisaient l’hygiène pour s’orienter vers l’éducation et la compétition sportive.   Ce lieu s’inscrit dans le vaste programme de nouvelles piscines commandées en France, en raison du retard constaté lors des JO d’été de 1924. L’architecte Léon Pollet, ici mandaté, a réalisé 4 autres piscines similaires dans les mêmes années qui révèlent des dispositifs semblables. S’y retrouvent des coursives et l’usage de mosaïques décoratives.   La piscine Molitor témoigne du style « Paquebot » qu’on identifie par ses emblématiques fenêtres hublot qui donnent sur la rue. Le bâtiment frappe aussi par ses formes épurées, et le jaune égyptisant qui domine la façade. Une architecture qui s’inspire à la fois de l’antique et de l’industrie des transports de 1929-1930. Au portail sud d’entrée, des vitraux de Louis Barillet représentaient des baigneuses.   Ce lieu je l’affectionne tout particulièrement, puisqu’il a gardé son style d’origine, l’endroit a tout connu : des squats, des défilés de mode, des représentations théâtrales, de la révolution du « bikini » au « topless », à l'entraînement des champions français de patinage.    Piscine Molitor, Léon Pollet, 1929, Paris, XVIe arrondissement.   Texte et voix : Naïs Ollivier Enregistrement : Margot Page Montage : Jean Foucaud-Jarno Musique & web : Philipp Fischer Coordination : Julia Martin & Grégoire Verprat
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À propos de À vos arts, prêts... Partez !

À l’occasion des Jeux de Paris 2024, et dans le cadre de l’Olympiade culturelle, les élèves de l’École du Louvre vous proposent un podcast quotidien durant 100 jours pour découvrir des sites, des œuvres, des artistes qui mêlent art, sport et olympisme. Un projet original, un exercice pédagogique inédit, une performance pour 100 jeunes historiens et historiennes de l’art en herbe, étudiants et étudiantes de l’École du Louvre, devenus apprentis-reporters pour partager chaque jour, en 3 minutes chrono, leurs découvertes et leur passion ! À écouter tous les jours à 18h55 à partir du 18 avril 2024 et en rediffusion le lendemain à 11h55, sur Radio Campus Paris et sur les plateformes de streaming. Avec le soutien du Ministère de la Culture et du Comité national olympique et sportif français. Toutes les informations sur ecoledulouvre.fr.
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Generated: 4/28/2025 - 6:06:50 AM