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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

Podcast Une psychanalyse à fleur d'inconscient
Liliane Fainsilber
Bienvenue sur ce site de podcasts «Une psychanalyse à fleur d'inconscient »  Je m'appelle Liliane Fainsilber.  J'ai exercé pendant près de vingt ans la méde...
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  • Approches analytiques de la frigidité avec Marie Bonaparte et avec Lacan ( Podcast n°47)
     Marie Bonaparte a participé d'une façon tout à fait personnelle, à la question de la sexualité féminine. Elle nous donne en effet, de par les problèmes sexuels qu'elle a tenté toute sa vie de résoudre, une approche vivante et inattendue de la question de la frigidité.Marie avait entendu parler du Professeur Halban, lui aussi de Vienne, qui pratiquait des interventions chirurgicales pour guérir ses patientes de leur absence de plaisir orgasmique. Il rapprochait, dans ce but, le clitoris du méat urinaire. Elle devint une enthousiaste propagandiste de cette méthode avant de devenir celle, non moins enthousiaste, de la psychanalyse. Elle ne put en tout cas que reconnaître l'échec total de cette méthode chirurgicale en ce qui la concernait.Des années après tirant partie de tout ce qu'elle a appris de son analyse, elle a donc abordé la question du complexe de castration féminin, en étant au reste extrêmement fidèle au texte freudien, dans un livre qui a pour titre " Sexualité de la femme " (paru en 10/18, 1977).Concernant le débat sur la phase phallique de la petite fille, Marie Bonaparte reste strictement dans la ligne freudienne, elle reprend tous les arguments de Freud, concernant le changement d'objet, l'abandon nécessaire de la mère pour se tourner vers le père, l'abandon de l'activité pour la passivité et donc l'abandon de la masturbation phallique (clitoridienne) qui marquent la spécificité du destin féminin.Mais le passage de cet ouvrage de Marie Bonaparte qui m'a paru le plus intéressant est ce qu'elle décrit le rapport sexuel comme " Un combat de deux mâles " quand les femmes n'ont pas abandonné leur activité phallique et sont restées, comme elle les nomme " clitoridiennes " et non pas " vaginales " :" … l'accouplement de ces femmes-là avec un homme garde toujours plus ou moins quelque chose d'un combat. Le coït d'une femme clitoridienne avec un homme est, en effet comparable au combat de deux hommes où le plus faible est vaincu, pénétré, transpercé, et où seul le vainqueur remporte le trophée de l'orgasme dans le retour à lui seul dévolu, " au corps maternel ". Il semble que ces accouplements-là nous offre le reflet, le vestige conservé jusqu'à nos temps évolués de cette lutte primitive au domaine biologique entre le mâle et la femelle, postulée par Ferenczi, pour le retour nostalgique au corps maternel, lutte de laquelle la femme est sortie vaincue ".  C’est en effet  la preuve, ce combat sexuel avec l’homme vécu comme un objet rival, que la mère comme objet d’amour n’a pas en effet été abandonné. Cela  nous permet de conjuguer cette approche de Marie Bonaparte à celle de Lacan. Pour Lacan, en effet la frigidité peut être levée dans l’analyse, car elle est à un défaut de ce qu'il appelle " castration symbolique ", c'est-à-dire ce en quoi l'enfant, fille ou garçon a dû renoncer à être l'objet comblant de la mère. " La frigidité, pour étendue qu'en soit l'empire, et presque générique, si on tient compte de sa forme transitoire, suppose toute la structure inconsciente qui détermine la névrose, même si elle apparaît hors de la trame des symptômes. Ce qui rend compte d'une part de son inaccessibilité à tout traitement somatique - d'autre part à l'échec ordinaire des bons offices du partenaire le plus souhaité. Seule, l'analyse la mobilise, parfois incidemment, mais toujours dans un transfert qui ne saurait être contenu dans la dialectique infantilisante de la frustration, voire de la privation, mais bien tel qu'il mette en jeu la castration symbolique. " ( Propos directifs pour un congrès sur la sexualité féminine). L’expérience clinique de Marie Bonaparte sert d’exemple à son propos.  J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/ ) 
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    13:29
  • Non, la psychanalyse n'est en rien concernée par les neurosciences ( Podcast n° 46)
    Je sais bien que ce titre va être contesté car certains psychanalystes pensent et affirment haut et fort que la psychanalyse va être remise au goût du jour avec les nouvelles techniques d'imagerie médicale et les avancées de la neurologie mais je vais quand même m’en tenir à cette affirmation : Non, les avancées de la neurologie ne concernent en rien la psychanalyse. Elle n’appartient pas à ce champ de recherches.Quand Freud a abandonné Charcot et ses tentatives d'approche anatomique de l'hystérie et quand il a décrit le mode de fonctionnement de l'appareil psychique, il a bien dit et écrit qu'il ne s'agissait pas pour lui - et en aucun cas - dans sa description, de localisations anatomiques.Et même, si pour le décrire, il a emprunté à la neurologie une partie de son vocabulaire, pour des raisons de commodité, tels ces mots de neurones ou de synapses, il suffit de lire l'esquisse d’une psychologie scientifique ainsi que le chapitre 7 de L’interprétation des rêves, pour découvrir qu'il décrit ainsi un mode de fonctionnement de l'appareil psychique qui vise à rendre compte de la clinique analytique qu'il découvre en même temps que son auto-analyse.L’inconscient freudien, entre perception et conscience, est constitué par ce qu’il appelle les traces mnésiques de l’objet ou encore des signes de la perception, traces mnésiques qui se constituent au cours de deux sortes d’expérience pour l’enfant nouveau-né, l’expérience de la satisfaction, lorsque affamé, il réclame de l’aide par ses cris. L’objet qui lui répond, cette première Autre, la mère, est donc la source de ces premières traces, de ces coordonnées de plaisir, mais existe aussi une seconde expérience; ce que Freud appelle l’épreuve de la souffrance. C’est elle qui laisse de mauvais souvenirs, ceux du trauma. Avec ces traces mnésiques de l’objet, Freud s'est servi de ce vocabulaire exactement comme Lacan emprunte à la linguistique le terme de signifiant et de signifié. D'ailleurs, il suffit pour le constater de voir comment dans l'Éthique de la psychanalyse Lacan reprend ligne à ligne ce travail de Freud sur l'appareil psychique et pour le retraduire en termes de "frayages signifiants". Ce qui prouve bien qu'il ne saurait s'agir en quoique ce soit de trajets nerveux ni d'une quelconque localisation cérébrale. Mais par contre on peut dire que c’est par ces signifiants que le corps lui-même est affecté. Il n’en est donc pas la source mais en subit ses effets. De cela les hystériques en sont les meilleurs témoins, puisqu’ils savent en faire démonstration par leurs symptômes corporels, selon les choix d’objets petits a qu’ils ont effectués et surtout selon les locutions verbales avec lesquelles ils les manifestent, “ça m’a fait battre le coeur”, “j’en ai eu les jambes coupées” ou encore, et c’est plus grave, “ les bras m’en sont tombés !”. Ainsi, dans cette marée montante des neurosciences, le grand texte de Lacan “ fonction et champ de la parole et du langage” devrait servir de phare dans la tempête au moins pour les analystes, si ce n’est pour d’autres. J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/ ) Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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    7:19
  • Le noeud borroméen et quelques règles données par Lacan pour son maniement ( Podcast n° 45)
       Claude Lévi-Strauss dans l’un de ses ouvrages, “La Pensée sauvage”, avait consacré un chapitre à ce qu’il appelait l’art du bricolage. Je trouve que la façon dont Lacan utilise ces bouts de ficelle relève en effet de cet art. C’est en 1972 que Lacan a emprunté à Guilbaud ce nœud borroméen. Il a trouvé qu’il lui allait « comme bague au doigt » pour y démontrer ce qu’il avait déjà mis en évidence depuis fort longtemps, les trois registres du symbolique, de l’imaginaire et du réel. Théodule Guilbaud était un mathématicien qui s’était lui aussi intéressé à l’application des mathématiques aux sciences sociales. C’est d’’une façon très tardive, de 1973 à 1976, au cours des trois séminaires « Les non-dupes errent », « RSI » et « le Sinthome », qu’il élabore alors un nouveau mode d’approche de la psychanalyse avec sa théorie des nœuds, avec ce qu’il appelle ses ronds de ficelle.Chemin faisant, il nous livre les secrets de leur maniement dans la mesure où ils sont faits, fabriqués, pour rendre compte de « sa pratique», les trois registres du symbolique, de l’imaginaire et du réel, noués ensemble dans le nœud, structurant le champ de l’expérience analytique. J’ai donc regroupé pour en constituer un petit Vademecum, les conseils que Lacan nous donne, et se donne à lui-même, dans une certaine mesure, puisque cette nouvelle logique de « sacs et de cordes » est en cours d’élaboration.J’en ai dégagé ces trois règlesCe noeud borroméen, il faut l’utiliser “ Bêtement” Il ne faut pas non plus mettre la charrue avant les bœufs et s’intéresser à ce nœud avant d’avoir lu et travaillé l’ensemble des séminaires de Lacan. C’est en effet eux qui permettent son usage effectif. Son maniement implique de même une référence constante au texte freudien. Je me pose cette question : quels seront les auditeurs de ce podcast qui arriveront jusqu”au bout ? En guise de récompense, Pour le prochain j’évoquerai l’amusant lapsus calami d’un assassin cité par Freud. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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    15:51
  • L'importance du nom propre, du nom de son père ( Podcast n°44)
    Il n'est pas facile de saisir, dans une approche analytique, l'importance du nom propre. J'ai plusieurs fois essayé de reprendre pas à pas les textes de Lacan où il en parle, notamment celui d' "Un discours qui ne serait pas du semblant", mais je n'ai pas réussi à en faire, à mon idée, un juste repérage sauf quand même quelques points qui sautent aux yeux : 1 - Le nom propre a ceci de particulier que, bien sûr, vous le portez, mais que ce nom vous a quand même été donné par quelqu'un, votre père, votre mari et quelquefois votre mère quand il n'y a pas eu d'acte de reconnaissance par le père et qu'il ne vous a pas donné son nom. Porter volontiers ou non ce nom qui vous a été donné, l'accepter ou le refuser, se trouver des noms de plume, de théâtre ou de psychose, c'est une façon de prendre position par rapport à ce don du nom, poser votre désir par rapport au désir du père ou de l'homme qui vous l'a donné ou pas donné.2 - En même temps, c'est aussi un nom qui vous permet de vous repérer dans votre lignée, la lignée de vos ancêtres. Il est frappant de constater comment dans la Bible nous pouvons lire une longue litanie de noms organisés en fonction d’une filiation paternelle et ce qui m'a toujours frappé dans cette longue énumération, c'est que justement le nom des femmes qui ont porté ces fils est le plus souvent élidée, comme si c’était une façon symbolique d’instaurer la métaphore paternelle, littéralement donc d'effectuer la substitution de ce nom du père à ce qu’il en était du désir de la mère.3 - On trouve, dans toute analyse, y compris bien sûr dans la sienne, la façon dont chacun utilise son nom propre en le mettant en scène dans les rêves et les symptômes - Les névrosés brodent autour des lettres de leur nom propre ou des significations qu’on peut leur donner pour construire ce que Freud appelait le roman familial du névrosé et Lacan, la chanson de geste de la névrose dont le sujet est le héros. Au titre d’exemple, on peut évoquer comment on a pu découvrir dans l’après coup au moment où on a su son nom le fait que le Petit Hans qui s’appelait en fait Herbert Graff avait ainsi utilisé les lettres de son nom propre pour raconter sa fantaisie de la girafe chiffonnée, “Giraffe”, celle qui représentait tantôt sa mère, sous la forme de la grande girafe, tantôt sa soeur Anna, comme petite girafe. Cette fantaisie participant à toute l’élaboration signifiante de sa phobie, celle qui le protégeait du désir envahissant de sa mère. Pour préciser dons ce qu’il en est de cette fonction du nom propre dans l’analyse, dans une première approche on peut dire que le nom propre, étant pris dans les symptômes, participe ainsi à cette fonction de suppléance du nom du père qui est attribué au symptôme mais ça mériterait d'être un peu plus solidement étayé, étayé par la clinique.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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    11:22
  • Un rêve de Freud où, par ses talents d’orateur, il fait de l’obstruction au parlement ( podcast n°43)
    Ce sont les circonstances actuelles, en cette période électorale animée, qui m’ont donné l’idée de reprendre ce rêve de Freud car nous avons besoin plus que jamais d’un peu d’humour et même d’espoir.Ce rêve qui se trouve donc dans le grand ouvrage princeps de Freud, L'interprétation du rêve, est là, avec d'autres, pour démontrer que les rêves sont toujours égoïstes et sont les célébrations du Moi du sujet. C’est toujours ce Moi le héros du rêve, quelques soient ses déguisements.Ce rêve rappelle un peu celui de la monographie botanique. Là encore c’est un livre exposé dans la vitrine d’un libraire qui le provoque : Freud écrit « Le nom de la nouvelle collection est : orateurs (ou discours) célèbres, et le numéro 1 de la série porte le nom du docteur Lecher. » c’est le texte même du rêve. Il est donc très court. Dans l’analyse de ce rêve, Freud s’étonne de l’intérêt qu’il porte à ce dénommé Lecher. Il le définit en effet comme « l’orateur perpétuel de l’obstruction allemande au parlement ». C’est donc un incorrigible parleur ou orateur mais qui ne le fait que pour empêcher les autres de parler. De fait, ce Lecher, c’est lui, Freud, obligé de parler plusieurs heures par jour avec de nouveaux analysants. Cela peut paraître curieux à une première lecture, d’accorder tellement plus d’importance au fait de parler plutôt qu’au fait d’écouter. Mais peut-être qu’après tout Freud constate que l’analyse est en effet une expérience de parole et que ce rêve le met tout particulièrement en évidence.En tout cas Freud le proclame en effet « je suis donc moi-même de la sorte un orateur ou un parleur perpétuel »Une note des traducteurs cite la série des signifiants oraux qui sont à l’oeuvre. de ce rêve Je cite cette note parce qu’elle met bien évidence ce qu’il en est de la voix comme objet petit a Je cite « Le rêve joue avec le paradigme du discours (Rede), de l’orateur ( Redner) et enfin du Dauerredner, du député qui garde la parole pendant des heures au Parlement pour faire obstruction. Mais reden veut dire aussi parler tout simplement. »On peut quand même remarquer que ce rêve n’est pas interprété à proprement parler. Il n’est là que pour souligner le fait que Freud s’est identifié dans son rêve à ce député qui ne cesse de faire obstruction à la parole des autres, qui littéralement les empêche de parler. Alors on peut certes penser que c’est peut-être un avertissement qu’il s’adresse à lui-même, un effet de son Surmoi « Tu parles un peu trop, mesure tes paroles » ? En effet en français, j’ajouterai bien à la liste de ces signifiants allemands, celui de « parler à bon escient » ou encore « parler en connaissance de « cause » ».Mais il est vrai aussi qu’avec cette invention de la psychanalyse et le déchiffrage du sens de ces rêves, il est devenu un véritable homme de parole et pas seulement un parleur.De fait, on peut aussi penser que de voir son nom propre exposé dans la vitrine d’une librairie mérite bien de s’identifier à ce dénommé Lecher, quelques soient par ailleurs les défauts qui l’ont rendu célèbre. A noter enfin que, comme nous ne savons pas quel était pour Freud le sens de ce rêve, nous nous trouvons dans la même situation que l’analyste écoutant le rêve d’un analysant. Avant de savoir ce que lui nous en dira, nous pouvons toujours analyser ce qu’il provoque en nous d’effets de transfert.A ce propos, je me souviens avoir raconté en cours d’analyse, un rêve où je faisais parler Jacques Alain Miller. il disait en substance : » Je fais toujours ce que je dis ». Lacan m’avait rétorqué sobrement qu’en attendant, c’était quand même moi qui avait fait ce rêve ! Il en va de même pour Freud, c’était lui qui avait fait ce rêve et qui comptait bien faire de l’obstruction au parlement par la magie de son verbe.
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    5:53

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