Powered by RND
PodcastsSciencesChoses à Savoir CERVEAU
Écoutez Choses à Savoir CERVEAU dans l'application
Écoutez Choses à Savoir CERVEAU dans l'application
(48 139)(250 169)
Sauvegarde des favoris
Réveil
Minuteur

Choses à Savoir CERVEAU

Podcast Choses à Savoir CERVEAU
Choses à Savoir
Pour tout comprendre, jour après jour, sur le fonctionnement du cerveau. Textes de Christophe Rodo, neuroscientifique, jusqu’en septembre 2024. Hébergé par Acas...

Épisodes disponibles

5 sur 759
  • Pourquoi la cocaïne entraine-t-elle un « suicide cellulaire » ?
    Des chercheurs dirigés par le professeur Prasun Guha ont mis en lumière un phénomène jusqu’ici méconnu des effets de la cocaïne sur le cerveau : la drogue entraîne une autophagie excessive dans les cellules neuronales. Ce terme, qui signifie littéralement « se manger soi-même », désigne un processus naturel par lequel la cellule recycle ses composants usés pour maintenir son bon fonctionnement. Mais lorsqu’il est déréglé, ce mécanisme peut devenir toxique.L’étude, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), montre qu’après administration de cocaïne à des souris, de nombreuses cellules cérébrales ont enclenché une autodestruction accélérée. En cause : une suractivation de la protéine SIGMAR1, impliquée dans la régulation du stress cellulaire. Sous l’effet de la drogue, cette protéine déclenche une autophagie incontrôlable, entraînant la dégradation de structures essentielles des cellules, comme les mitochondries, les membranes ou même les noyaux.Ce phénomène affecte principalement les neurones dopaminergiques, situés dans le circuit de la récompense, une zone déjà connue pour être profondément altérée chez les consommateurs de cocaïne. Résultat : une perte de neurones, des troubles de la mémoire, et une altération de fonctions cognitives clés. En d’autres termes, la cocaïne ne se contente pas d’endommager les connexions cérébrales : elle provoque une autodestruction de l’intérieur.« L’analogie est assez frappante : les cellules deviennent comme des maisons qui se mettent à manger leurs propres murs », explique Prasun Guha. « Ce n’est pas seulement une perte de fonction, c’est une forme de dégénérescence accélérée. »Face à ces effets délétères, les chercheurs ont testé un composé expérimental, le CGP3466B, déjà connu pour ses propriétés neuroprotectrices. Administré en parallèle de la cocaïne, il est parvenu à limiter l’activation de SIGMAR1 et à freiner l’autophagie excessive. Une piste encourageante pour de futurs traitements, bien que cette molécule n’ait pas encore été testée sur l’humain dans ce contexte.Cette découverte jette un nouvel éclairage sur la dangerosité neurologique de la cocaïne, bien au-delà de ses effets immédiats. Elle rappelle aussi l’importance de la recherche fondamentale pour comprendre en profondeur les mécanismes invisibles de l’addiction et ses conséquences durables sur le cerveau. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:27
  • L'IA pour redonner la parole ?
    Pour écouter mon podcast Le fil IA:Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/le-fil-ia/id1797244733Spotify:https://open.spotify.com/show/7DLZgY60IARypRmVGAlBM0?si=bacee66244884d27-----------------------------Aujourd’hui, je vais vous raconter l'histoire d'une femme tétraplégique, aux Etats Unis, qui s'appelle Ann, et qui a retrouvé le pouvoir de parler. Non pas en bougeant les lèvres, mais en pensant. Grâce à un implant cérébral et à l’intelligence artificielle, elle peut désormais traduire ses pensées en paroles… instantanément.Il y a plus de 15 ans, Ann a été victime d’un AVC massif. Depuis, elle est enfermée dans son propre corps : incapable de bouger, incapable de parler. Mais tout a changé grâce à une technologie révolutionnaire développée par des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco, en collaboration avec l’équipe de Berkeley. Leur objectif ? Redonner une voix à ceux qui n’en ont plus.Le cœur de cette prouesse, c’est une interface cerveau-ordinateur, qu’on appelle aussi BCI. Concrètement, les chercheurs ont implanté une grille de 253 électrodes à la surface du cortex cérébral d’Ann, dans la région du cerveau responsable de la parole. Ces électrodes enregistrent les signaux électriques que le cerveau envoie lorsqu’elle pense à parler.Mais capter les pensées ne suffit pas. Il faut les décoder. Et c’est là que l’intelligence artificielle entre en jeu. Après plusieurs semaines d’entraînement, un algorithme sophistiqué a appris à reconnaître les schémas neuronaux correspondant à plus de 1 000 mots. Résultat ? Ann peut aujourd’hui exprimer ses pensées à une vitesse de 62 mots par minute. C’est plus de trois fois plus rapide que les anciennes technologies de communication assistée.Mais ce n’est pas tout. L’équipe de chercheurs a aussi recréé numériquement *la voix d’Ann*, à partir de vieilles vidéos d’elle datant d’avant son AVC. Ce n’est donc pas une voix robotique qu’on entend, mais bien *la sienne*. Et pour rendre l’expérience encore plus humaine, ses pensées sont transmises à un avatar numérique qui reproduit en temps réel ses expressions faciales : un sourire, un froncement de sourcils… Comme si elle était là, en face de vous.Ce projet est encore expérimental, mais il ouvre des perspectives incroyables pour les personnes atteintes de paralysie sévère, du syndrome de verrouillage, ou de maladies neurodégénératives comme la SLA. Les défis restent nombreux, notamment en matière de miniaturisation et de fiabilité à long terme. Mais une chose est sûre : on vient de franchir un pas de géant vers une communication totalement réinventée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:59
  • Le sudoku petmet-il de lutter contre le déclin cognitif ?
    Oui, le sudoku peut contribuer à ralentir le déclin cognitif, mais ses effets doivent être nuancés. Plusieurs études scientifiques ont exploré l’impact des jeux cérébraux, dont le sudoku, sur la santé cognitive, notamment chez les personnes âgées.Une étude publiée en 2019 dans The International Journal of Geriatric Psychiatry a examiné l'effet des jeux de réflexion comme les mots croisés et le sudoku sur les capacités cognitives de plus de 19 000 participants âgés de 50 à 93 ans. Les résultats ont montré que ceux qui pratiquaient régulièrement ce type de jeux obtenaient de meilleurs scores dans des tests de mémoire, de raisonnement et d'attention. Plus spécifiquement, les performances cognitives de certains participants étaient équivalentes à celles de personnes 8 à 10 ans plus jeunes. Cela suggère une association positive entre la fréquence de ces activités et la préservation des fonctions mentales.Cependant, corrélation ne signifie pas nécessairement causalité. Une revue de la littérature menée par Simons et al. en 2016 (Psychological Science in the Public Interest) a mis en garde contre l’idée que les jeux cognitifs, dont le sudoku, puissent à eux seuls prévenir ou inverser le déclin cognitif. Selon cette analyse, si certaines études montrent des améliorations dans des tâches spécifiques après un entraînement cérébral, ces bénéfices ne se généralisent pas toujours à d'autres aspects de la vie quotidienne ou à la cognition globale.Cela dit, d'autres recherches appuient l’idée que maintenir une activité intellectuelle régulière — que ce soit via le sudoku, la lecture ou l’apprentissage d’une nouvelle compétence — est bénéfique pour le cerveau. L’étude ACTIVE (Advanced Cognitive Training for Independent and Vital Elderly), lancée aux États-Unis en 2002, a suivi plus de 2 800 personnes âgées. Elle a montré que des séances régulières d'entraînement cognitif pouvaient améliorer les capacités mentales et en ralentir le déclin pendant plusieurs années.Le sudoku, en particulier, mobilise plusieurs fonctions cognitives importantes : la mémoire de travail, la logique, l’attention et la vitesse de traitement. En le pratiquant régulièrement, on stimule ces fonctions, ce qui pourrait contribuer à maintenir la plasticité cérébrale. Mais pour que l'effet soit réel, l'activité doit être suffisamment complexe et renouvelée, afin de continuer à « challenger » le cerveau.En résumé, le sudoku ne constitue pas une solution miracle, mais s’intègre efficacement dans un mode de vie intellectuellement actif, qui, selon les données scientifiques, joue un rôle non négligeable dans la lutte contre le déclin cognitif lié à l’âge. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:13
  • Pourquoi des bactéries pourraient remplacer les anxiolytiques contre l'anxiété ?
    Et si, demain, on traitait l’anxiété non pas avec des médicaments, mais… avec des bactéries ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette idée est de plus en plus prise au sérieux par les chercheurs. Une nouvelle revue d’études publiée en 2023 dans la revue General Psychiatry affirme que le microbiote intestinal – c’est-à-dire l’ensemble des micro-organismes qui vivent dans notre intestin – joue un rôle clé dans la survenue de troubles anxieux. Et qu’il pourrait aussi faire partie de la solution.Les scientifiques parlent aujourd’hui de l’axe intestin-cerveau. Ce lien étroit entre nos intestins et notre système nerveux central est désormais bien établi. En effet, notre intestin produit à lui seul 90 % de la sérotonine de notre corps, un neurotransmetteur impliqué dans la régulation de l’humeur, du sommeil… et de l’anxiété.Mais ce que met en lumière cette revue, c’est que certaines bactéries spécifiques du microbiote pourraient moduler l’anxiété. En analysant les résultats de 21 essais cliniques, les auteurs montrent que la prise de psychobiotiques – autrement dit, de probiotiques ciblés – a permis de réduire les symptômes anxieux chez de nombreux participants, parfois avec une efficacité comparable à celle des traitements classiques.Alors, comment ces bactéries agissent-elles ? Plusieurs mécanismes sont envisagés. D’abord, elles participeraient à la production de neurotransmetteurs comme la dopamine ou la GABA, connus pour leurs effets calmants sur le cerveau. Ensuite, elles pourraient réduire l’inflammation chronique, souvent observée chez les personnes anxieuses. Enfin, elles influenceraient la réponse au stress via le système immunitaire et le nerf vague, la grande autoroute nerveuse qui relie l’intestin au cerveau.Il ne s’agit pas de dire que les anxiolytiques actuels n’ont plus leur place. Mais les chercheurs estiment que, dans certains cas, les probiotiques pourraient constituer une alternative naturelle, ou au moins un complément efficace, avec moins d’effets secondaires.Des bactéries comme Lactobacillus ou Bifidobacterium sont aujourd’hui les plus étudiées. Elles se trouvent dans certains aliments fermentés comme le yaourt, le kéfir, ou encore sous forme de compléments.Bien sûr, ces recherches en sont encore à leurs débuts, et tous les experts appellent à la prudence. Mais une chose est sûre : notre ventre n’est pas seulement le siège de la digestion. C’est aussi un acteur essentiel de notre santé mentale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:14
  • Pourquoi notre QI baisse-t-il ?
    Aujourd’hui, on va parler d’un sujet à la fois étonnant… et un peu inquiétant : le QI baisse. Oui, vous avez bien entendu. Alors que notre monde n’a jamais été aussi connecté, aussi technologique, une tendance surprenante se confirme depuis quelques décennies : le quotient intellectuel moyen est en train de diminuer. Mais pourquoi ? Et surtout, est-ce qu’on peut y faire quelque chose ?Une étude parue en 2023, basée sur les données de 300 000 personnes dans 72 pays entre 1948 et 2020, a révélé un constat frappant. Entre la fin des années 40 et le milieu des années 80, le QI moyen augmentait régulièrement : environ 2,4 points par décennie. Mais depuis 1986, la tendance s’est inversée. On observe désormais une baisse de 1,8 point tous les 10 ans.Alors qu’est-ce qui se passe ? Est-ce qu’on devient tous moins intelligents ?Zoom sur une étude norvégienne intriganteEn 2018, deux chercheurs norvégiens, Bernt Bratsberg et Ole Rogeberg, ont voulu creuser cette question. Leur étude, publiée dans la revue PNAS, a analysé plus de 735 000 résultats de tests de QI… et identifié une baisse nette chez les personnes nées après 1975.Mais surtout, en comparant des frères nés à quelques années d’intervalle, ils ont remarqué des différences de QI entre eux. Autrement dit : ce n’est pas la génétique ou l’éducation parentale qui expliquent cette baisse. Le problème viendrait donc… de notre environnement.Un cerveau sous influenceEt justement, notre environnement a beaucoup changé.D’abord, il y a notre rapport aux écrans. Peut-être avez-vous déjà entendu parler du “Pop-Corn Brain” ? C’est ce phénomène où notre cerveau saute d’une info à une autre, comme du maïs dans une casserole, sans jamais se poser. Résultat : notre capacité d’attention et d’analyse s’effrite.Ensuite, l’école. Dans beaucoup de pays, les programmes ont été allégés, la lecture a perdu du terrain, et l’effort intellectuel se fait plus rare.Il y a aussi des causes plus invisibles : les perturbateurs endocriniens, notre alimentation… Et puis bien sûr, l’intelligence artificielle. Elle nous facilite la vie, oui. Mais elle nous pousse aussi à déléguer des tâches cognitives : plus besoin de retenir, de rédiger, de réfléchir.Mais tout n’est pas perduLe bon côté de tout ça ? C’est que ce sont des causes sur lesquelles on peut agir. Parce que si l’intelligence baisse à cause de notre environnement… alors on peut changer cet environnement.Lire un peu chaque jour. Prendre du temps pour réfléchir, sans écran. Laisser son cerveau s’ennuyer, aussi, parfois. Ce sont des gestes simples, mais puissants.Le QI baisse, oui. Mais notre capacité à le faire remonter est entre nos mains. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:45

Plus de podcasts Sciences

À propos de Choses à Savoir CERVEAU

Pour tout comprendre, jour après jour, sur le fonctionnement du cerveau. Textes de Christophe Rodo, neuroscientifique, jusqu’en septembre 2024. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Site web du podcast

Écoutez Choses à Savoir CERVEAU, Choses à Savoir SCIENCES ou d'autres podcasts du monde entier - avec l'app de radio.fr

Obtenez l’app radio.fr
 gratuite

  • Ajout de radios et podcasts en favoris
  • Diffusion via Wi-Fi ou Bluetooth
  • Carplay & Android Auto compatibles
  • Et encore plus de fonctionnalités

Choses à Savoir CERVEAU: Podcasts du groupe

Applications
Réseaux sociaux
v7.14.0 | © 2007-2025 radio.de GmbH
Generated: 4/13/2025 - 6:44:29 AM