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Podcast Pop Corn
Alex Masson
Chaque semaine, Nova fait le tri pour vous dans les sorties en salles, et sélectionne les deux films de la semaine.

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5 sur 316
  • "Peaches Goes Bananas" : punk jusqu'à la moelle
    Il y avait sans doute une logique à ce que Peaches croise le cinéma de Marie Losier. Pas tant parce que la réalisatrice filme depuis toujours des figures singulières de la scène culturelle d'avant-garde ou underground que parce que le parcours de la chanteuse embrasse totalement la vision du monde de Losier, où la représentation physique est aussi importante que celle intellectuelle, où les corps se font revendication sociologique et politique, où la vie tient d'une expérience de tous les instants. Peaches Goes Bananas n'est pourtant pas qu'un portrait d'une artiste. Losier y a filmé pendant seize ans autant la chanteuse / performeuse sur scène que Merill Nisker, de son identité civile, en coulisses, au quotidien, pour un documentaire tenant à la fois du carnet de route rétrospectif et du journal intime, renforcé par une chronologie bousculée. Peaches Goes Bananas y mue au-delà d'une icône pour exprimer une identité féminine au gré du temps, et d'une capacité à se détacher de ses diktats, en faire un art de vivre sa vie, avec soi et les autres, en toutes libertés.Peaches Goes Bananas, en salles le 5 mars.
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    19:56
  • MICKEY 17 X LE SYSTÈME VICTORIA
    On avait laissé Bong Joon-ho sur le triomphe mondial de Parasite avec une interrogation. Vers quoi aller ensuite ? Surtout quand le film "palmedorscarisé" ouvrait toutes les portes au réalisateur sud-coréen. Il a jeté son dévolu sur l'adaptation d'un livre de science-fiction américain au postulat existentiel autour d'un type lambda embarqué dans une mission spatiale où il devient cobaye de diverses expériences, son corps pouvant être cloné à volonté. Le bouquin s'intitulait Mickey 7. Bong Joon-ho l'a amplifié en Mickey 17 pour démultiplier en autant de versions et tribulations le personnage principal. C'est beaucoup trop. Surtout quand ce space opera en profite pour se ramifier en autant de pistes, démarrant comme une fable grinçante avant d'engouffrer farce satirique, suspense, et considérations écologiques. Quelque part, Mickey 17 tient d'une compilation du cinéaste, en empilant les mêmes préoccupations sociales ou morales que The Host, Snowpiercer, Okja et Parasite. Une sorte de best-of, enchaînant les morceaux de bravoure, mais finissant par tourner à vide à force d'excès, de bifurcations, mais surtout d'un trait trop épais qui biffe la trajectoire attachante de Mickey et ses doubles, pour mettre en avant un patron de la tech virant autocrate totalitaire et génocidaire. Dommage que ce rôle, sidérante fusion entre Trump et Elon Musk, perde de sa part d'avertissement prophétique en étant réduit à un caricatural méchant d'opérette. Mickey 17 avait le potentiel d'un immense film politique au vitriol, façon Starship Troopers, mais ne parvient malheureusement jamais à allumer la mèche de son cocktail molotov à force de diluer sa rogne inflammable. Il en reste quelques belles flammes, de l'interprétation parfaite de Robert Pattinson à une virtuosité formelle, mais on est loin de l'incendie espéré.Dans Le Système Victoria, c'est Jeanne Balibar qui met le feu, en DRH de multinationale qui va embobiner le chef de chantier d'une tour dans ses atours de femme fatale. S'il est très terre à terre, Le Système Victoria n'est pas si éloigné de la planète lointaine de Mickey 17 dans une même dissection d'un ordre du monde contemporain vérolé par des mécanismes d'asservissement. Qu'il passe par ceux du thriller sexuel ne le rend que plus troublant, associant jeux de pouvoir et de séduction. Après De Grandes espérances, Sylvain Desclous se confirme comme un réalisateur d'envergure, liant observation lucide et cruelle des nouveaux rapports sociaux dans toute leur complexité – ici, on parle autant transfuge de classe, que d'emprise et prédation dans les rapports Homme/Femme – et ferveur romanesque effeuillant brillamment un récit d'apprentissage balzacien. Et si Damien Bonnard épate en proie poussée à toutes les compromissions, c'est bien Balibar qui emporte le morceau, exceptionnelle en incarnation vénéneuse du miroir aux alouettes d'un capitalisme aussi sauvage que dévorant.Mickey 17 / Le Système Victoria. En salles le 5 mars.
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    2:59
  • À BICYCLETTE X CREATION OF THE GODS II
    Se remet-on du deuil d'un fils ? Probablement jamais. Mais il faut essayer de vivre avec sans oublier. Matthias Mlekuz a décidé de placer ses pas dans ceux de son fils disparu. Ou plutôt de se mettre dans sa roue, en refaisant à vélo le dernier voyage effectué par Youri, de La Rochelle à Istanbul. Mlekuz, second rôle du cinéma français aussi discret que durable, embarque avec lui Philippe Rebbot, autre comédien familier, son chien et une caméra. Ce road trip funéraire aurait pu donner lieu à un home movie, un carnet de route sur le processus de deuil, de compréhension d'un geste incompréhensible. À Bicyclette est bien d'autres choses quand ce périple va se doubler de l'introspection d'une amitié, prendre le chemin d'une tragicomédie libératrice pour ces deux sexagénaires partant à l'aventure. La crainte du déballage voyeuriste s'efface vite pour cette grande vadrouille à deux, improvisée selon les cahots du parcours, les coups de blues et les fous rires, les engueulades et les embrassades. Bien sûr, le but de ce voyage est thérapeutique pour Mlekuz, mais il devient cathartique pour ces deux pieds nickelés préparés à rien. Film décidément inattendu, À Bicyclette, parvient à transformer l'impudeur de filmer sa souffrance par une mini-odyssée tout en tendresse et transcende une douleur intime en concentré d'humanité, la recherche d'une consolation en récit de transmission. Le plus émouvant n'étant pas la progression vers l'apaisement d'un père désormais orphelin de son fils, mais la conjuration de cet inextinguible chagrin par une infaillible camaraderie. À Bicyclette trouvant même une vitesse de croisière dans le mantra que s'échangent Mlekuz et Rebbot au gré de la route : "si on peut, soyons joyeux".Avec Creation of the Gods 2 : Demon Force, le cinéma chinois s'essaie à construire une route vers le public occidental. Difficile de ne pas voir dans ce blockbuster d'héroïc fantasy, un instrument de soft power pour le régime de Xi Jiping. Comme en a attesté une projection de presse affublée d'un discours d'ambassadeur, scrutée par une armada de caméras probablement chargée de rapporter la bonne parole au parti. Pour autant, il faut bien reconnaître que ce potentiel cheval de Troie commercial sait ne pas trop appuyer sur un discours propagandiste ou politique pour se concentrer sur le spectaculaire de scènes d'action ou d'un rythme digne du Seigneur des anneaux. Se payant le luxe de sous-intrigues bien écrites, évitant de bâiller devant un récit sommes toutes limité à un combat des forces du Bien contre celles du Mal, Creation of the Gods 2 parvient même à renouer avec la chair du cinéma d'aventures old school, celle qui s'est justement évaporée dans les superproductions hollywoodiennes équivalentes, toujours plus désincarnées. Plutôt maligne, cette nouvelle étape d'une volonté de conquête culturelle, s'avère efficace quand elle conjugue à la fois exotisme et reconnexion à un très plaisant divertissement populaire.À Bicyclette / Creation of the Gods 2 : Demon Force en salles le 26 février.
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    3:05
  • "When the Light Breaks" : la douce lumière du cinéma Islandais
    Nova part à la rencontre de Rúnar Rúnarsson, l'une des voix les plus intéressantes du cinéma islandais sur ces dernières années. L'originaire de Reykjavik signe le génial When the Light Breaks en salle à partir d'aujourd'hui, expression de l'essence d'une communauté et la solitude des individus.
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    10:56
  • MERCATO X BRIAN JONES ET LES ROLLINGS STONES
    À y regarder d'un peu plus près, la filmographie de Jamel Debbouze est un parcours cabossé. Voire un malentendu depuis le début. Portée globalement par un caractère de zébulon comique pour ses succès, elle a régulièrement été traversée d'écarts plus portés vers le drame que soient par des incursions chez les Jaoui-Bacri, voire, plus étonnamment, chez Luc Besson. Mercato confirme plus pleinement cette envie non seulement en revendiquant d'être un film "sérieux" mais surtout en laissant transparaitre en filigrane un probable inattendu autoportrait. Allez savoir, c'est peut-être la crise de la cinquantaine approchant, Debbouze devenant quinquagénaire cette année, qui a poussé ce polar dans le monde du football en bilan existentiel introspectif. Son personnage s'appelle Driss, mais c'est Jamel que l'on croit percevoir sous les traits d'un type qui vit de son art de la tchatche. Après tout, ce rôle d'agent de joueurs est sans doute assez proche de celui qu'il tient auprès de certaines recrues du Jamel Comedy Club. Idem pour l'univers des coulisses du sport, entre coups de canif ou d'esbroufe probablement peu éloigné de celles du vedettariat. Plus qu'un scénario ou une mise en scène sous influence du Meurtre d'un bookmaker chinois de Cassavetes ou plus récemment du Uncut Gems des frères Safdie, c'est cet axe d'un miroir non déformant, et l'implication évidente d'un Debbouze à l’origine même du projet qui rend Mercato intrigant.Brian Jones et les Rolling Stones propose lui aussi d'aller voir derrière les apparences. Le documentaire de Nick Broomfield rappelle que Jones fut le fondateur du groupe. La façade d'un musicien extravagant qui aura péri de ses excès s'estompe pour faire place au portrait d'un jeune homme brillant, mais tourmenté, marginalisé à la fois par Mick Jagger et Keith Richards, plus enclins à un tempérament de rock stars, et par des parents effarés que leur fils mène une vie de saltimbanque. Brian Jones et les Rolling Stones s'essaie à faire office de réparation, en rappelant qu'il a tenu la même place qu'un George Harrison chez les Beatles, souvent en retrait derrière le binôme McCartney-Lennon. Jagger et Richards sont les grands absents des interviews de ce documentaire. Que cela soit volontaire de la part de Broomfield ou parce qu'ils n'ont pas voulu y participer, cette évocation, qui n'occulte pas les démons de Jones, y gagne en volonté de faire amende honorable, et décrasse l'histoire officielle de la pop culture de sa sainte trinité sexe, drogues et rock'n'roll, pour creuser plus profond, et avec une certaine mélancolie, sur l'origine de ses âmes brulées.Mercato, Brian Jones et les Rolling Stones. En salles le 19 février.
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    2:37

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Generated: 3/9/2025 - 2:42:06 PM