Axe Trump-Poutine : le cauchemar des Européens - L'intégrale -
C dans l'air du 17 février 2025 - Axe Trump-Poutine : le cauchemar des EuropéensBranle-bas de combat à Paris. L'annonce d'une réunion entre les États-Unis et la Russie, mardi en Arabie Saoudite, pour discuter des négociations de paix en Ukraine, mais sans l'Union européenne, a provoqué un vent de panique en Europe. Lundi, le chef de la diplomatie russe, Sergeï Lavrov a rappelé que l'UE n'était pas conviée aux pourparlers : "Si [les Européens] se mettent à la table des négociations (…) avec l'intention de poursuivre la guerre, alors pourquoi les inviterait-on ?". Trois jours après la leçon de démocratie du vice-président américain J.D Vance à la Conférence de Munich, les Européens cherchent encore la parade. La France réunit actuellement une dizaine de dirigeants de pays de l’UE et de l’OTAN à l'Élysée pour discuter en urgence d'une solution. Quel rôle peuvent jouer les Européens en vue d'un hypothétique cessez-le-feu ? Le ministre des affaires étrangères français Jean-Noël Barrot a annoncé que des discussions étaient en cours à propos du déploiement de soldats français, britanniques et polonais pour garantir "une paix durable" en Ukraine. La Suède s'est également dite ouverte à envoyer des troupes, mais pas la Pologne. Pendant ce temps, plusieurs pays européens comme la République tchèque et la Roumanie ont regretté de ne pas avoir été conviés à la réunion informelle à l'Élysée, tandis que la Hongrie, proche de Poutine, a une fois de plus critiqué un sommet des "frustrés" qui "ne veulent pas la paix".Pendant que les diplomates s'agitent en coulisses, les combats continuent de faire rage en Ukraine. Dans la ville martyre de Boutcha, depuis que les hommes sont tous partis au front, une bande de 90 femmes volontaires s'est taillée une solide réputation de "chasseuses de drones". Le jour infirmières, pâtissières ou pharmaciennes, les "sorcières de Boutcha" enfilent un gilet pare-balle sur leur temps libre et défendent la ville contre les attaques de drones Shahed, et ce malgré le manque de matériel moderne. Dans cette ville marquée par les massacres de l'occupation, les femmes volontaires ne se voient pas capituler : "Il y aura toujours cette petite partie sur laquelle l'Ukraine peut compter pour se battre. Et qui se battra jusqu'au bout", glisse Valentina, vétérinaire de formation. Ces derniers mois plus d'une dizaine de ces volontaires sont mêmes allées plus loin et se sont engagées comme gardes-frontières, opératrices de lance-missiles ou dans des brigades d’assaut.En France, l'idée de la guerre a progressivement refait surface depuis l'invasion de l'Ukraine. Il y a quelques mois, une soixantaine d’élèves médecins militaires se sont confrontés à un exercice d’opération sanitaire (Exosan) fictif sur le camp militaire de La Valbonne, dans la région lyonnaise. Pratique de la médecine de guerre, prise en compte de la menace nucléaire, simulations d'embuscades, l'objectif est de mettre les futurs praticiens en conditions réelles. Avec le retour de la guerre aux portes de l'Europe, l'entraînement est d'autant plus réaliste. Une fois leur formation terminée, ces futurs médecins militaires seront d'ailleurs amenés à travailler sur des théâtres d'opération extérieurs.Déjà ostracisés, les Européens peuvent-ils encore avoir une influence sur les négociations pour la paix en Ukraine ? Qui sont les Ukrainiennes volontaires qui défendent Boutcha contre les attaques de drones ? Et comment la France prépare ses médecins militaires à l'éventualité d'une guerre ?Les experts :- Jean-Paul PERRUCHE - Général de corps d’armée, expert en stratégie de sécurité et de défense- Anne NIVAT - Reporter de guerre, présentatrice LCI- Dominique MOÏSI - Politologue et géopoliticien- Joséphine STARON - Directrice des études et des relations internationales chez Synopia🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/