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Elles s'appellent Kathy, Marie, Héloïse, Marion ou Ines… Pour chacune d'entre elles, la danse est tout: leur passion, leur travail, leur quotidien. Mais la dans...

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  • À corps perdus 6/6: «J’essaie de ne pas reproduire ce que je n'ai pas aimé pendant ma formation»
    Enquêter sur le monde de la danse nous aura appris à quel point ce milieu peut être violent. Les corps comme les esprits sont maltraités, ce qui pousse certains à arrêter. D'autres se penchent sur une manière de changer le système.Véronique Doisneau, 40 ans, ancienne danseuse de l'Opéra national de Paris, s'est «attachée au fait d'essayer de ne pas faire de formules aux enfants sur un mode agressif. D'être la plus respectueuse possible tout en étant suffisamment ciblée dans [ses] demandes pour que l'enfant puisse accéder aux progrès éventuels qu'il peut faire.»Marie, professeure de danse, veille attentivement à la notion du consentement durant ses cours. Lorsqu'elle est obligée de toucher ses élèves pour corriger leurs positions, elle fait attention à leur demander leur autorisation et à ne «surtout pas arriver par surprise». Cette notion d'approche du corps, primordiale en danse, est également évoquée par le critique artistique et chercheur en philosophie de l'art Florian Gaité, l'ancien danseur devenu psychologue Florient Cheymol et la chorégraphe Julie Nioche. Tous soulignent l'importance du consentement, mais aussi les manières de développer un contact corporel sain avec des élèves.On entend aussi dans cet épisode Ilse Ghekiere, critique, chercheuse et danseuse flamande du collectif «Engagement Arts» qui lutte contre le harcèlement sexuel, et les danseuses Kathy, Héloïse, Inès et Marion. Dans À corps perdus, Lola Bertet, journaliste, et Lola Rudrauf, danseuse professionnelle, ont traqué pendant des mois les violences dans l'univers de la danse, en partant à la rencontre de danseuses mais aussi de sociologues, de psychologues, de militantes ou d'historiennes. Elles veulent comprendre ce qui fait que la parole dans ce monde est encore si rare, si peu écoutée.Un grand merci au collectif La Permanence, à la chorégraphe Cécile Proust, à la journaliste Céline Gauthier, et à la danseuse Hava Hudry pour leurs éclairages.À corps perdus est un podcast de Lola Bertet et Lola Rudrauf, produit par Slate Podcasts.Direction éditoriale: Christophe CarronProduction éditoriale: Nina ParejaMontage: Aurélie Rodrigues avec Marius SortRéalisation: Aurélie RodriguesIllustration: Raphaëlle Macaron Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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    27:21
  • À corps perdus 5/6: «J'ai vu des danseurs monter sur scène avec des os cassés»
    Dans ce cinquième épisode d'À corps perdus, Lola Bertet et Lola Rudrauf s'intéressent au modèle type de la ballerine.Il repose sur une logique de fétichisation du corps des danseuses, vu avant tout comme un objet sexuel et dont les différentes parties sont objets de fantasme.Tout commence dans l'enfance: les danseuses sont exhortées à faire attention à «ce qui ne va pas» chez elles, à se détailler dans le miroir pour trouver un nouveau défaut à corriger. Les jambes, par exemple, doivent suivre une courbure en forme de cou de cygne, et les pieds dessiner une cambrure censée aider à monter sur les pointes. Un cou-de-pied jugé essentiel pour devenir danseuse étoile. Si une jeune fille ne «l'a pas», on lui demande de le «travailler».Les méthodes sont violentes, Marion, chorégraphe de 40 ans, raconte comment des «douleurs très fortes dans les chevilles» sont apparues après les avoir forcé à se cambrer tous les jours quand elle était adolescente: «Comme mes pieds ne fonctionnent plus aussi bien qu'avant, je n'arrive plus à danser […]. Je deviens peu à peu une élève médiocre.»Inès, 25 ans, raconte également comme la souffrance est «valorisée», voire «romantisée» dans le monde de la danse. Héloïse, ancienne danseuse de l'Opéra national de Paris, évoque, elle, les douleurs presque quotidiennes, ainsi que les «os cassés, les entorses» avec lesquels s'obligent parfois à performer les ballerines. On entend également Florent Cheymol, ancien danseur devenu psychologue, Florian Gaité, critique artistique et chercheur en philosophie de l'art, Ilse Ghekiere, critique, chercheuse et danseuse flamande du collectif «Engagement Arts» qui lutte contre le harcèlement sexuel, et Ionela Roharik, sociologue à l'EHESS. Kathy, danseuse de 25 ans, témoigne également dans cet épisode.Dans À corps perdus, Lola Bertet, journaliste, et Lola Rudrauf, danseuse professionnelle, ont traqué pendant des mois les violences dans l'univers de la danse, en partant à la rencontre de danseuses mais aussi de sociologues, de psychologues, de militantes ou d'historiennes. Elles veulent comprendre ce qui fait que la parole dans ce monde est encore si rare, si peu écoutée.À corps perdus est un podcast de Lola Bertet et Lola Rudrauf, produit par Slate Podcasts.Direction éditoriale: Christophe CarronProduction éditoriale: Nina ParejaMontage: Aurélie Rodrigues avec Marius SortRéalisation: Aurélie RodriguesIllustration: Raphaëlle Macaron Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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    33:09
  • À corps perdus 4/6: «Je pèse 36 kilos pour 1,68 mètre et on me félicite»
    Dans ce quatrième épisode d'À corps perdus, on s'intéresse aux normes corporelles imposées aux danseuses. On attend d'elles qu'elles soient minces (voire maigres), longilignes, blanches. En 2024, les danseuses et danseurs racisés sont toujours assez absents des institutions.Il faut être musclée, mais pas trop. Une des professeurs de Lola Rudrauf la surnomme «King Kong», parce qu'elle estime que ses muscles sont trop visibles. Kathy, elle, subit des remarques racistes tout au long de sa formation: «On apprend le début de la chorégraphie puis, il arrête la musique et dit en me fixant: “On laisse la partie bamboula aux concernés”.» Quant à Inès, elle raconte les pressions qu'elle a subi pour perdre du poids, au point de tomber en dénutrition.Lola Bertet et Lola Rudrauf ont aussi rencontré Florian Gaité, critique artistique et chercheur en philosophie de l'art, Florent Cheymol, ancien danseur devenu psychologue, Hélène Marquié, danseuse, chorégraphe et chercheuse à l'Université Paris-VIII, Ilse Ghekiere, critique, chercheuse et danseuse flamande du collectif «Engagement Arts» qui lutte contre le harcèlement sexuel. Marie, Inès et Héloïse, danseuses, témoignent également dans cet épisode.Dans À corps perdus, Lola Bertet, journaliste, et Lola Rudrauf, danseuse professionnelle, ont traqué pendant des mois les violences dans l'univers de la danse, en partant à la rencontre de danseuses mais aussi de sociologues, de psychologues, de militantes ou d'historiennes. Elles veulent comprendre ce qui fait que la parole dans ce monde est encore si rare, si peu écoutée.À corps perdus est un podcast de Lola Bertet et Lola Rudrauf, produit par Slate Podcasts.Direction éditoriale: Christophe CarronProduction éditoriale: Nina ParejaMontage: Aurélie Rodrigues avec Marius SortRéalisation: Aurélie RodriguesIllustration: Raphaëlle Macaron Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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    31:38
  • À corps perdus 3/6: «Dans les auditions en danse classique, je me suis rendue compte que c'était chacun pour sa peau»
    Dans ce troisième épisode d'À corps perdus, le nouveau documentaire d'investigation de Slate Podcasts, Lola Bertet et Lola Rudrauf nous parlent de la compétitivité dans le milieu de la danse. Celle-ci prend racine dès le plus jeune âge et se maintient tout au long de la carrière des danseuses et danseurs.«Ce sont aussi des milieux dominés par l'incertitude, par l'inégalité et par l'importance accordée au talent», explique la sociologue Ionela Roharik. Les artistes doivent se battre pour exister dans un temps très bref, puisque les carrières se terminent autour de la quarantaine.Dans ce milieu précaire et compétitif, les violences adviennent encore et toujours. Héloïse nous raconte les «blagues» d'un danseur à son encontre: «C'est me renifler dans l'oreille, me parler de mon odeur, du shampooing de ce jour-là. Me demander aussi si j'apprécie le fait que justement il y a un danseur qui m'attrape la poitrine à ce moment-là.» Un harcèlement qui paraît ordinaire aux autres membres de l'équipe.Lola Bertet et Lola Rudrauf ont aussi rencontré Ilse Ghekiere, critique, chercheuse et danseuse flamande du collectif «Engagement Arts» qui lutte contre le harcèlement sexuel, le sexisme et les abus de pouvoir dans les secteurs artistiques. Hélène Marquié, danseuse, chorégraphe et chercheuse à l'université Paris-VIII, et Marie et Héloïse, danseuses, témoignent également dans cet épisode.Dans À corps perdus, Lola Bertet, journaliste, et Lola Rudrauf, danseuse professionnelle, ont traqué pendant des mois les violences dans l'univers de la danse, en partant à la rencontre de danseuses mais aussi de sociologues, de psychologues, de militantes ou d'historiennes. Elles veulent comprendre ce qui fait que la parole dans ce monde est encore si rare, si peu écoutée.À corps perdus est un podcast de Lola Bertet et Lola Rudrauf, produit par Slate Podcasts.Direction éditoriale: Christophe CarronProduction éditoriale: Nina ParejaMontage: Aurélie Rodrigues avec Marius SortRéalisation: Aurélie RodriguesIllustration: Raphaëlle Macaron Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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    33:18
  • À corps perdus 2/6: «On rentre dans la danse comme on rentre dans les ordres»
    Dans ce deuxième épisode d'À corps perdus, le nouveau documentaire d'investigation de Slate Podcasts sur le milieu de la danse, Lola Bertet et Lola Rudrauf s'intéressent aux rouages de l'apprentissage de cet art. Plusieurs danseuses dépeignent l'hypercompétitivité organisée dans les écoles afin de sélectionner les «élues» dès le plus jeune âge. Invitées à un investissement extrême, les jeunes filles évoluent dans un environnement composé d'enseignants tout-puissants qui semble permettre l'arrivée de violences psychologiques, sexistes et sexuelles.Vous entendrez notamment le témoignage d'Héloïse, 27 ans, ancienne danseuse de l'Opéra national de Paris. Entrée à 8 ans au sein de l'école du prestigieux institut, elle décrit la pression et les nombreux codes à adopter: «Je sens ces attentes autour de tout ce que je fais, comment je me conduis, comment je suis toute la semaine. Je suis observée […]. Il y a cette peur de ne pas bien faire, de ne pas être sage, de ne pas être gentille.»Marion, ancienne élève de l'École nationale supérieure de danse de Marseille, raconte également les souffrances vécues au cours de son parcours sportif: «On ne peut pas faire porter comme ça à un gosse l'idée d'être une élue parmi la foule […]. Je suis arrivée dans cette école de danse pleine de joie, de lumière, de mauvaises manières et j'en suis ressortie quelques années plus tard complètement éteinte, détruite, sans aucune confiance en moi.»Lola Bertet et Lola Rudrauf ont aussi rencontré Hélène Marquié, danseuse, chorégraphe et chercheuse à l'université Paris-VIII, et Florent Cheymol, ancien danseur devenu psychologue, afin de décrypter les violences intrinsèques au système de formation de la danse. Marie et Kathy, danseuses, témoignent dans cet épisode des violences psychologiques et sexuelles subies par leurs professeurs.Dans À corps perdus, Lola Bertet, journaliste, et Lola Rudrauf, danseuse professionnelle, ont traqué pendant des mois les violences dans l'univers de la danse, en partant à la rencontre de danseuses mais aussi de sociologues, de psychologues, de militantes ou d'historiennes. Elles veulent comprendre ce qui fait que la parole dans ce monde est encore si rare, si peu écoutée.À corps perdus est un podcast de Lola Bertet et Lola Rudrauf, produit par Slate Podcasts.Direction éditoriale: Christophe CarronProduction éditoriale: Nina ParejaMontage: Aurélie Rodrigues avec Marius SortRéalisation: Aurélie RodriguesIllustration: Raphaëlle Macaron Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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    32:43

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Elles s'appellent Kathy, Marie, Héloïse, Marion ou Ines… Pour chacune d'entre elles, la danse est tout: leur passion, leur travail, leur quotidien. Mais la danse est aussi devenue le lieu de leur souffrance causée par un autre –un professeur, un chorégraphe, un danseur.Dans «À corps perdus», Lola Bertet, journaliste, et Lola Rudrauf, danseuse professionnelle, leur tendent le micro. Pendant des mois, elles ont traqué les violences dans l'univers de la danse en partant à la rencontre de danseuses mais aussi de sociologues, de psychologues, de militantes, d'historiennes. Elles veulent comprendre ce qui fait que la parole dans ce monde est encore si rare, si peu écoutée.«À corps perdus» est un podcast de Lola Bertet et Lola Rudrauf, produit par Slate Podcasts.Direction éditoriale: Christophe CarronProduction éditoriale: Nina ParejaMontage et réalisation: Aurélie RodriguesIllustration: Raphaëlle Macaron----------------Mémoire d'un monde, Kintsugi, Rends l'argent, Parcours, le Système, 52-62, Relations Internationales, Para ou normal, Vieilles!... Retrouvez toutes les autres collections de Slate Podcasts dans ce flux. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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