Powered by RND
PodcastsSciencesChoses à Savoir PLANETE

Choses à Savoir PLANETE

Choses à Savoir
Choses à Savoir PLANETE
Dernier épisode

Épisodes disponibles

5 sur 1007
  • Quelle est l’origine du mot "Eldorado" ?
    Le mot « Eldorado » vient de l’espagnol El Dorado, qui signifie littéralement « l’homme doré ». À l’origine, ce n’était pas le nom d’un lieu, mais celui d’un personnage légendaire.Au début du XVIᵉ siècle, les conquistadors espagnols, fraîchement installés en Amérique du Sud, entendent parler d’un chef amérindien qui, lors de cérémonies rituelles, se couvrait le corps de poudre d’or avant de se plonger dans un lac sacré pour s’en purifier. Ce roi étincelant aurait vécu dans les Andes, dans une région mythique où l’or abondait. Les chroniqueurs espagnols l’ont appelé El hombre dorado — « l’homme doré » — rapidement abrégé en El Dorado.Peu à peu, la légende change de nature. L’homme devient un royaume fabuleux, un lieu où les rues seraient pavées d’or et les rivières pleines de pierres précieuses. Les explorateurs européens, obsédés par la richesse, se lancent dans une quête insensée pour le trouver. Le mythe d’Eldorado attire tour à tour les expéditions les plus célèbres : celle de Gonzalo Pizarro dans les Andes, de Francisco de Orellana sur l’Amazone, ou encore de Sir Walter Raleigh, qui croyait le royaume caché dans les forêts de Guyane.Mais Eldorado n’a jamais été découvert. Il a fini par devenir un symbole universel : celui d’un lieu imaginaire de prospérité absolue, d’une quête impossible ou d’une illusion dorée. Au fil des siècles, le mot a quitté les cartes pour entrer dans la langue : aujourd’hui, on parle d’un “Eldorado” pour désigner un endroit de rêve ou une situation prometteuse — un paradis économique, technologique ou personnel.Ainsi, l’origine d’Eldorado est à la fois linguistique, historique et mythique : né d’un rituel indigène observé par les conquistadors, nourri par leur soif d’or, puis transformé en métaphore par les siècles. Ce mot porte en lui tout un imaginaire : celui d’une humanité qui poursuit sans relâche la richesse absolue… quitte à se perdre en chemin. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    1:58
  • Pourquoi certaines fourmis cultivent-elles des champignons ?
    Dans la moiteur des forêts tropicales, sous un tapis de feuilles et de terre humide, se cache l’un des secrets les plus fascinants du règne animal : des fourmis… jardinières. Depuis des millions d’années, certaines espèces ont choisi une voie que l’on croyait réservée à l’humanité : l’agriculture. Ces fourmis ne chassent pas, ne butinent pas. Elles cultivent des champignons — littéralement.Tout commence il y a environ 50 millions d’années, bien avant l’apparition de l’homme. Face à la compétition alimentaire, certaines fourmis ont découvert qu’en déposant des fragments de végétaux dans leurs nids, des filaments fongiques se mettaient à pousser. Or, ces champignons étaient riches en nutriments et faciles à digérer. L’idée d’en “faire pousser” plus n’est pas née d’un raisonnement conscient, bien sûr, mais d’un long processus d’évolution : les colonies qui entretenaient mieux leurs champignons survivaient davantage. Peu à peu, la sélection naturelle a façonné de véritables sociétés agricoles miniatures.Les fourmis coupeuses de feuilles, du genre Atta ou Acromyrmex, sont les plus célèbres de ces fermières. Chaque jour, elles découpent de minuscules morceaux de feuilles, qu’elles transportent en longues files vers leur nid. Mais elles ne mangent pas ces feuilles : elles s’en servent comme compost pour nourrir leur culture. Dans des chambres souterraines soigneusement ventilées, des millions d’ouvrières déposent, mâchent, humidifient et nettoient ce substrat pour maintenir les conditions idéales de croissance du champignon, du genre Leucoagaricus.Ce champignon est devenu totalement dépendant des fourmis. Il ne peut plus survivre seul dans la nature, tout comme les fourmis ne peuvent plus vivre sans lui. Une symbiose parfaite : les insectes le nourrissent et le protègent, et en retour, il produit des structures nutritives, appelées “gongylidia”, que les fourmis consomment. Certaines castes sont même spécialisées dans le “désherbage” du jardin fongique, éliminant les moisissures ou bactéries concurrentes.Les scientifiques comparent cette relation à une version miniature de notre propre agriculture. Ces fourmis utilisent des antibiotiques naturels, sécrétés par des bactéries qu’elles hébergent sur leur corps, pour protéger leurs récoltes. Une découverte qui inspire aujourd’hui la recherche médicale et l’agronomie.Ainsi, bien avant que l’homme ne laboure la terre, ces insectes avaient déjà inventé la culture, la gestion des ressources et la lutte biologique. Dans l’obscurité de leurs galeries, elles rappellent que la civilisation n’est pas qu’une affaire d’espèce : c’est une stratégie de survie, née de la coopération entre la vie et la matière. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:26
  • L'avion WindRunner va-t-il faciliter le développement des éoliennes ?
    L’avion WindRunner pourrait bien changer la donne dans le développement des éoliennes géantes. Conçu par la société américaine Radia, cet appareil aux dimensions hors norme a été imaginé pour transporter des pales d’éoliennes mesurant jusqu’à 100 mètres de long, là où le transport routier atteint ses limites physiques.Aujourd’hui, le plus grand obstacle à l’essor des turbines de nouvelle génération n’est plus seulement technologique, mais logistique. Les pales, de plus en plus longues pour capter davantage d’énergie, ne peuvent souvent pas être acheminées jusqu’aux sites de construction : routes trop étroites, virages impossibles, tunnels infranchissables. Résultat, certaines éoliennes sont construites plus petites qu’elles ne pourraient l’être, simplement faute de moyens pour livrer les composants.C’est là qu’intervient le WindRunner. Capable de transporter plusieurs pales ou éléments d’éoliennes dans sa soute, il pourrait atterrir sur des pistes courtes, voire sommairement aménagées, à proximité des futurs parcs éoliens. Ce système de livraison directe permettrait d’ouvrir des régions jusqu’ici inaccessibles, notamment des zones rurales ou montagneuses, et de réduire les délais de construction. Selon Radia, l’appareil serait opérationnel d’ici quelques années et deviendrait le plus grand avion cargo au monde.Mais la promesse du WindRunner s’accompagne de défis. D’abord, l’avion n’existe pour l’instant qu’à l’état de prototype et devra passer par une longue phase de tests et de certification. Ensuite, son coût d’exploitation sera élevé, et son impact environnemental devra être pris en compte. Faire voler un géant de plusieurs centaines de tonnes pour transporter des pales « vertes » pose inévitablement la question du bilan carbone global. Enfin, même avec un avion de ce type, il restera nécessaire de disposer d’infrastructures locales adaptées : zones de stockage, grues géantes, routes d’accès aux sites.Malgré ces limites, le WindRunner représente une avancée prometteuse. En débloquant la logistique du transport des pales, il pourrait accélérer la construction d’éoliennes plus grandes, plus puissantes et plus efficaces. À condition que la technologie tienne ses promesses, cet avion pourrait devenir un allié inattendu de la transition énergétique, symbole d’un paradoxe moderne : utiliser le ciel pour mieux capter le vent. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    1:54
  • Pourquoi riches et pauvres sont-ils inégaux devant l'empreinte carbone ?
    Selon un rapport récent de l’ONG Oxfam, le fossé climatique entre riches et pauvres en Europe ne cesse de se creuser. L’étude, fondée sur plus de trois décennies de données, révèle une réalité frappante : depuis 1990, les 0,1 % les plus riches du continent ont augmenté leur part des émissions totales de gaz à effet de serre de 14 %, tandis que la moitié la plus pauvre a réduit la sienne de 27 %.Cette divergence illustre un paradoxe fondamental de la transition écologique. Alors que les discours politiques insistent sur les efforts collectifs, la charge réelle du changement climatique reste profondément inégale. Les ménages les plus aisés, par leur mode de vie et leurs investissements, émettent proportionnellement beaucoup plus de CO₂. Oxfam rappelle qu’un Européen appartenant aux 0,1 % les plus riches rejette chaque année plusieurs centaines de fois plus de gaz à effet de serre qu’un citoyen ordinaire.Les causes sont multiples. Les plus riches consomment davantage de biens importés, prennent plus souvent l’avion, possèdent de grandes résidences mal isolées ou plusieurs véhicules puissants. Leurs investissements financiers, souvent orientés vers des secteurs à fortes émissions comme l’énergie ou l’aviation, alourdissent encore leur empreinte. À l’inverse, les ménages modestes, souvent contraints par leur budget, utilisent moins les transports longue distance, vivent dans des logements plus petits et consomment moins de produits à forte intensité carbone.Mais le constat d’Oxfam va au-delà du simple déséquilibre de consommation. Il met en lumière un risque politique majeur : celui d’une transition perçue comme injuste. Car les politiques climatiques, comme la taxe carbone ou les restrictions énergétiques, pèsent proportionnellement plus sur les revenus modestes. Les plus riches, eux, ont les moyens de se protéger des conséquences du réchauffement ou d’en compenser les effets. Ce déséquilibre alimente un sentiment d’injustice climatique qui menace l’adhésion collective aux politiques environnementales.Oxfam plaide pour une approche plus équitable : taxer davantage les grandes fortunes, en particulier celles issues des énergies fossiles, et utiliser ces fonds pour financer la rénovation énergétique, les transports publics et les aides à la transition pour les ménages vulnérables. L’ONG rappelle que réduire l’empreinte carbone des plus riches aurait un impact disproportionné sur les émissions globales, sans affecter le niveau de vie de la majorité.Ce rapport rappelle une vérité simple : le changement climatique n’est pas qu’une question de technologie ou de CO₂, mais aussi une question de justice sociale. Tant que les inégalités économiques persisteront, la lutte pour le climat restera déséquilibrée — et la planète continuera de payer le prix du luxe des plus riches. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:20
  • Pourquoi l'île de Surtsey est-elle un sanctuaire scientifique ?
    Née dans le fracas des profondeurs, l’île de Surtsey est l’un des rares endroits au monde où l’on a pu observer la naissance d’un territoire. Ce petit bout de terre, situé au sud de l’Islande, a émergé de l’océan Atlantique en 1963, à la suite d’une éruption volcanique sous-marine spectaculaire. Pendant près de quatre ans, le magma a jailli des fonds marins, formant peu à peu une île noire de cendres et de lave. Aujourd’hui, plus de soixante ans plus tard, Surtsey est bien plus qu’une curiosité géologique : c’est un sanctuaire scientifique unique au monde, protégé par la loi et inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2008.Ce qui rend Surtsey si précieuse, c’est qu’elle offre aux chercheurs un laboratoire naturel à ciel ouvert pour étudier la colonisation de la vie. Dès sa formation, l’île a été strictement interdite au public. Seuls quelques scientifiques triés sur le volet y ont accès, après autorisation spéciale, afin de ne pas perturber les processus naturels. Aucune construction, aucun déchet, aucune graine étrangère ne doit y être introduite. Cette règle stricte garantit que tout ce qui apparaît sur l’île provient exclusivement de la nature elle-même.Grâce à cette protection exceptionnelle, les chercheurs ont pu suivre, année après année, comment la vie s’installe sur une terre vierge. Les premières arrivantes furent les bactéries et les mousses, portées par le vent ou les oiseaux marins. Puis vinrent les lichens, les graines de fleurs amenées par la mer, et les premiers insectes. Aujourd’hui, on y dénombre plusieurs dizaines d’espèces végétales et des colonies d’oiseaux comme les fulmars et les mouettes tridactyles, qui enrichissent le sol de leurs déjections, favorisant à leur tour la croissance de nouvelles plantes.Mais Surtsey n’est pas seulement un paradis pour les biologistes : elle fascine aussi les géologues, qui y étudient l’érosion, la solidification des laves et la transformation du basalte en roches plus stables. On y observe, en accéléré, l’évolution d’une île volcanique — un processus qui, ailleurs sur Terre, se déroule sur des millénaires.Surtsey est donc bien plus qu’une île : c’est un témoin du temps, un modèle miniature de la Terre primitive, où l’on peut voir la vie recommencer depuis zéro. Un sanctuaire silencieux, où la science a choisi d’écouter la nature sans jamais l’interrompre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
    --------  
    2:01

Plus de podcasts Sciences

À propos de Choses à Savoir PLANETE

Un podcast dédié à la protection de la planète ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Site web du podcast

Écoutez Choses à Savoir PLANETE, Neurosapiens ou d'autres podcasts du monde entier - avec l'app de radio.fr

Obtenez l’app radio.fr
 gratuite

  • Ajout de radios et podcasts en favoris
  • Diffusion via Wi-Fi ou Bluetooth
  • Carplay & Android Auto compatibles
  • Et encore plus de fonctionnalités

Choses à Savoir PLANETE: Podcasts du groupe

Applications
Réseaux sociaux
v7.23.11 | © 2007-2025 radio.de GmbH
Generated: 11/16/2025 - 7:49:58 PM