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Choses à Savoir PLANETE

Choses à Savoir
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  • A quel type de pollution invisible sont exposés 110 millions d'Européens ?
    Quand on parle de pollution, on pense souvent à l’air ou à l’eau. Mais il en existe une autre, invisible, omniprésente et pourtant largement sous-estimée : la pollution sonore. Selon le dernier rapport sur la Directive européenne relative au bruit dans l’environnement, plus de 110 millions d’Européens, soit plus d’un habitant sur cinq, sont exposés à des niveaux de bruit jugés nocifs, principalement liés au trafic routier, ferroviaire et aérien.Mais pourquoi parle-t-on de "pollution" alors qu’il s’agit simplement de bruit ? Parce que le bruit, quand il devient chronique, devient toxique pour le corps et l’esprit. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère d’ailleurs le bruit comme le deuxième facteur environnemental le plus nocif pour la santé en Europe, juste après la pollution de l’air.La nuit, un bruit supérieur à 55 décibels – soit l’équivalent d’une conversation animée ou du passage d’une voiture – est déjà considéré comme nuisible s’il est constant. Et pourtant, des millions de personnes vivent chaque jour à proximité d’axes très fréquentés, de gares ou d’aéroports. Résultat : le corps reste en alerte permanente, même pendant le sommeil.Les effets sont multiples et documentés : troubles du sommeil, bien sûr, mais aussi stress chronique, augmentation de la tension artérielle, accélération du rythme cardiaque, et à long terme, risque accru d’accidents cardiovasculaires. Selon certaines études, le bruit augmente de 10 % le risque d’AVC et de 8 % celui de maladies coronariennes.Chez les enfants, l’exposition prolongée au bruit peut ralentir le développement cognitif, provoquer des troubles de l’attention et même favoriser le surpoids. Une étude européenne citée dans leAutre effet moins connu mais tout aussi préoccupant : la santé mentale. Une exposition régulière à un bruit urbain élevé augmente le risque de dépression, d’anxiété, voire de burn-out chez les adultes actifs.Face à ce fléau silencieux, des pistes existent : murs antibruit, limitation de la circulation, transports plus silencieux, urbanisme repensé, meilleure isolation des bâtiments. Mais cela demande des choix politiques forts et une vraie prise de conscience collective.Car si cette pollution ne se voit pas, elle s’entend, elle se ressent et elle détruit en silence. Mieux connaître ses effets, c’est déjà faire un premier pas vers un environnement plus sain… et plus paisible. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:04
  • Qu’est-ce que l’amnésie écologique ?
    L’amnésie écologique est un concept développé par le botaniste américain Peter H. Kahn au début des années 2000. Il désigne un phénomène insidieux mais très répandu : à chaque génération, les humains oublient à quoi ressemblait la nature à l’état "normal" dans le passé, et prennent pour référence un environnement déjà dégradé. Autrement dit, ce que l’on considère aujourd’hui comme « naturel » ou « normal » est en réalité un paysage appauvri, pollué ou transformé, par rapport à ce qu’ont connu nos aïeux.Prenons un exemple concret. Un enfant qui grandit aujourd’hui dans une ville sans oiseaux, avec un ciel constamment brumeux et peu d’arbres, considérera cet environnement comme normal. Il n’aura pas conscience de la richesse biologique qui existait 50 ou 100 ans plus tôt dans ce même endroit. Il n’en souffrira donc pas — parce qu’il ne sait pas qu’il y a eu perte. C’est cela, l’amnésie écologique : l’incapacité à percevoir la dégradation environnementale, faute de point de comparaison.Cette forme d’amnésie collective a des conséquences graves. D’abord, elle rend la prise de conscience écologique plus difficile : si on ne voit pas la perte, on ne cherche pas à la réparer. Ensuite, elle abaisse progressivement nos exigences environnementales : on se satisfait de moins d’arbres, de moins d’espèces, de moins de silence naturel… car on croit que c’est "comme ça que ça a toujours été".Ce phénomène est aussi bien psychologique que culturel. Il se transmet par l’éducation, les récits, les paysages et les habitudes. Lorsqu’une génération transmet à la suivante une vision déjà dégradée de la nature, le recul de la biodiversité devient invisible, imperceptible, voire acceptable.Face à cette amnésie, des chercheurs et écologistes militent pour réintroduire la mémoire environnementale, par l’éducation à la nature, les archives photo ou les récits intergénérationnels. Car se souvenir d’un passé plus vert, plus vivant, peut justement nous donner l’élan nécessaire pour restaurer, protéger et réenchanter notre relation au vivant.En résumé, l’amnésie écologique est un oubli progressif et collectif de ce qu’était la nature autrefois, qui nous empêche de mesurer l’ampleur des dégradations actuelles. La bonne nouvelle ? Une mémoire, ça se cultive. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:04
  • Pourquoi l’eau est-elle si froide au Portugal, même en été ?
    Quand on pense au Portugal, on imagine le soleil, les plages dorées, les sardines grillées… Mais ceux qui s’aventurent dans l’océan Atlantique y découvrent une surprise de taille : une eau étonnamment froide, même en plein été. Pourquoi ? La réponse se trouve dans un phénomène océanographique bien connu : le courant de remontée d’eau froide, ou upwelling en anglais.Ce phénomène se produit lorsque les vents côtiers poussent les eaux de surface vers le large. Ces eaux, plus chaudes, sont alors remplacées par des eaux profondes, plus froides, qui remontent à la surface. Et ces eaux profondes, venues parfois de plusieurs centaines de mètres sous la surface, sont naturellement bien plus froides.Sur la côte ouest du Portugal, ce phénomène est particulièrement actif à cause des vents du nord-est, fréquents et réguliers pendant l’été. Ces vents soufflent parallèlement au littoral. En interaction avec la rotation de la Terre – ce qu’on appelle l’effet de Coriolis –, ils poussent l’eau de surface vers le large. Et c’est cette évacuation de l’eau chaude qui déclenche l’upwelling : l’océan « compense » en faisant remonter l’eau froide.Mais ce n’est pas tout. Cette eau froide qui remonte est non seulement fraîche, mais aussi très riche en nutriments. C’est pourquoi cette zone est une des plus poissonneuses d’Europe. Le Portugal bénéficie donc d’une grande biodiversité marine… mais au prix d’une baignade parfois glaciale.À titre de comparaison, en été, l’eau peut facilement dépasser les 25°C en Méditerranée. Sur la côte portugaise, elle peine souvent à dépasser les 18 à 20°C. Par endroits, comme à Peniche ou Nazaré, elle peut même descendre à 15°C, malgré une température de l’air dépassant 30°C !Autre facteur aggravant : le courant des Canaries, un courant océanique froid qui longe la côte atlantique depuis le nord du Maroc jusqu’au sud du Portugal. Il accentue le refroidissement de l’eau, notamment dans le sud du pays, là où on pourrait naïvement penser qu’elle serait plus chaude.En résumé, si l’eau est si froide au Portugal, c’est principalement à cause du phénomène d’upwelling déclenché par les vents et renforcé par le courant des Canaries. C’est un excellent exemple de la façon dont le climat, les vents et les océans interagissent pour façonner notre environnement.Alors oui, l’eau est fraîche… mais elle cache un incroyable écosystème marin. Et pour les plus courageux, c’est aussi une baignade revigorante garantie ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:54
  • La climatisation est-elle mauvaise pour les plantes d'intérieur ?
    C’est une question que beaucoup d’amateurs de plantes se posent dès les premières chaleurs : est-ce que la climatisation peut nuire à mes plantes d’intérieur ? La réponse est… oui, mais pas toujours. Tout dépend de plusieurs facteurs que l’on va explorer ensemble.D’abord, il faut comprendre que les plantes sont sensibles à leur environnement, en particulier à trois éléments clés : la température, l’humidité et les courants d’air. Or, la climatisation agit précisément sur ces trois paramètres.Commençons par la température. Les plantes n’aiment pas les variations brutales. Une pièce qui passe en quelques minutes de 28°C à 20°C perturbe leur équilibre. Certaines espèces tropicales, comme le monstera ou le calathea, apprécient la chaleur constante. Un refroidissement soudain peut ralentir leur croissance, voire provoquer un choc thermique. Cela dit, une température modérée et stable – autour de 22 à 24°C – n’est pas un problème en soi, tant qu’elle reste constante.Ensuite, l’humidité. Et là, c’est souvent le point noir. La climatisation assèche l’air. Pour nous, c’est agréable : on transpire moins. Mais pour les plantes, cela peut être désastreux. Beaucoup d’espèces d’intérieur, notamment les plantes tropicales, ont besoin d’un taux d’humidité compris entre 50 et 80 %. Or, la clim peut faire chuter ce taux à 30 % ou moins. Résultat : les feuilles brunissent sur les bords, se recroquevillent ou tombent prématurément. Les plantes souffrent en silence, et parfois irréversiblement.Enfin, les courants d’air. Les sorties d’air froid dirigées vers les plantes peuvent provoquer un stress important. C’est un peu comme si vous passiez votre journée sous un ventilateur froid. Certaines plantes y résistent mieux que d’autres, mais globalement, elles n’aiment pas être placées juste sous une bouche de climatisation.Alors que faire si on veut conserver des plantes tout en profitant de la fraîcheur ? Voici quelques conseils :– Éloignez les plantes des sorties d’air direct.– Maintenez une humidité suffisante avec un humidificateur ou un bac d’eau à proximité.– Pulvérisez régulièrement de l’eau sur les feuilles des plantes tropicales.– Surveillez les signes de stress : feuilles sèches, croissance ralentie, jaunissement.– Privilégiez des espèces plus tolérantes comme le sansevieria, le pothos ou le zamioculcas.En résumé, la climatisation peut effectivement nuire aux plantes d’intérieur si elle n’est pas utilisée avec précaution. Mais en adaptant leur emplacement et en maintenant une bonne hygrométrie, il est tout à fait possible de concilier fraîcheur artificielle et verdure apaisante.Car après tout, vivre bien, c’est aussi vivre avec la nature, même dans nos intérieurs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:07
  • La France émet-elle de moins en moins de CO2 ?
    Oui, la France continue globalement de réduire ses émissions de CO₂, mais le rythme de cette baisse s’essouffle. En 2024, les émissions territoriales de gaz à effet de serre ont atteint 376 millions de tonnes équivalent CO₂, soit une baisse de seulement 1,8 % par rapport à l’année précédente. Ce recul est nettement insuffisant pour atteindre les objectifs climatiques fixés pour 2030. En effet, selon la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), la France devrait descendre à 270 millions de tonnes d’ici 2030. Cela nécessiterait une baisse annuelle de l’ordre de 4 %, soit deux fois plus rapide que celle observée l’an dernier.Depuis 1990, les émissions de la France ont baissé d’environ 31 %. Cette tendance est le résultat de plusieurs facteurs : désindustrialisation, amélioration de l’efficacité énergétique, développement du nucléaire et des énergies renouvelables. Mais aujourd’hui, les leviers “faciles” ont déjà été actionnés. Les réductions futures devront s’attaquer à des secteurs bien plus complexes à transformer.Le premier d’entre eux est celui des transports, qui reste le principal émetteur avec environ 117 millions de tonnes par an. Le nombre de véhicules particuliers continue d’augmenter, tout comme les ventes de SUV, ce qui contrebalance les efforts liés à l’électrification. Le deuxième secteur problématique est le bâtiment. Après une forte baisse en 2023 due à un hiver doux et à la crise énergétique, les émissions stagnent. Le remplacement des chaudières au fioul et au gaz reste trop lent, et les rénovations énergétiques ne suivent pas le rythme.L’industrie, quant à elle, amorce une mutation mais peine encore à intégrer des technologies comme l’électrification ou l’hydrogène bas carbone à grande échelle. Enfin, l’agriculture reste stable en termes d’émissions, principalement à cause de l’élevage bovin et de l’usage des engrais azotés, deux sujets sensibles sur les plans économique et social.Plusieurs obstacles freinent la dynamique. La fin de l’effet de rattrapage post-Covid, la hausse des coûts d’investissement, et le report de certaines politiques climatiques (comme les zones à faibles émissions ou la rénovation obligatoire des logements) réduisent l’efficacité des mesures engagées.Pour espérer atteindre les objectifs de 2030, la France devra accélérer de manière significative. Cela implique des politiques publiques plus ambitieuses, un soutien financier renforcé à la transition énergétique et une mobilisation de tous les secteurs. Car si la trajectoire actuelle n’est pas inversée rapidement, la neutralité carbone en 2050 restera un objectif hors de portée. La France émet moins de CO₂, certes, mais pas encore assez vite. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:56

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