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Choses à Savoir HISTOIRE

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5 sur 1283
  • Pourquoi des Gaulois ont-ils été enterrés assis ?
    Lorsque l’on pense aux Gaulois, on imagine souvent des guerriers chevelus, armés d’épées, buvant de l’hydromel dans des festins bruyants. Mais leurs pratiques funéraires, elles, restent bien moins connues… et parfois très surprenantes. Parmi elles, l’enterrement en position assise, observé dans certaines régions de la Gaule, intrigue depuis des décennies les archéologues.Contrairement à l’inhumation classique allongée sur le dos, cette posture particulière — jambes repliées, corps placé dans une fosse étroite — a été découverte dans plusieurs sépultures, principalement datées du second âge du Fer, entre 500 et 50 avant notre ère. Cette pratique n’était pas la norme, mais elle était suffisamment fréquente pour interpeller les chercheurs.Un geste symbolique fort ?Pourquoi donc enterrer quelqu’un assis ? Plusieurs hypothèses coexistent. La première, et sans doute la plus couramment avancée, est d’ordre symbolique et statutaire. La position assise pourrait avoir été réservée à des personnages de haut rang, des chefs ou des figures spirituelles, pour marquer leur autorité même dans la mort. Être assis, c’est être en position de domination, de vigilance, presque de méditation. Le défunt aurait ainsi été présenté comme un veilleur, gardien du clan ou intermédiaire avec les ancêtres.Une autre interprétation voit dans cette position une référence au monde des vivants : le mort n’est pas couché, donc pas "absent", mais encore actif, présent, prêt à prendre part aux banquets de l’au-delà. Cette idée est renforcée par la présence fréquente d’objets déposés dans la tombe : vaisselle, armes, bijoux… autant d’éléments qui accompagnent le défunt dans son dernier voyage.Un rite aux origines multiplesIl est aussi possible que ce rite ait des racines culturelles plus anciennes, peut-être issues de traditions venues de l’est de l’Europe ou même de contacts avec des peuples nomades qui pratiquaient déjà l’inhumation assise. Ce type d’enterrement a également été observé dans d’autres civilisations, comme chez certains peuples scythes ou thraces.Enfin, certains chercheurs envisagent une explication plus pragmatique : dans des contextes particuliers, comme des urgences liées à la guerre ou à des épidémies, il aurait été plus simple de creuser une fosse étroite et d’y placer le corps replié. Mais cette explication ne tient pas toujours, car certaines tombes assises sont très soigneusement aménagées.Un indice des croyances gauloisesCe geste funéraire reste donc encore partiellement mystérieux, mais il nous parle d’un peuple dont la vision de la mort était profondément spirituelle, symbolique et sociale. Les Gaulois n’enterraient pas leurs morts au hasard : ils les mettaient en scène, même après la vie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:25
  • Une femme a-t-elle vraiment accouché de lapins ?
    En 1726, l’Angleterre connaît l’un des scandales médicaux les plus étranges de son histoire. À Godalming, un petit village du Surrey, une domestique illettrée nommée Mary Toft prétend donner naissance à des lapins. Oui, des lapins.Tout commence lorsque Mary, enceinte, affirme avoir fait une fausse couche après avoir été effrayée par un lapin dans les champs. Peu de temps après, elle se met à "accoucher" d’étranges restes d’animaux : morceaux de lapins, entrailles de chat, fragments d’os. Son beau-frère, intrigué, alerte un chirurgien local, John Howard, qui constate lui-même la présence de fragments animaux qu’il pense expulsés par voie vaginale.Fasciné, Howard envoie des lettres à des médecins de renom à Londres, dont Nathaniel St. André, chirurgien du roi George Ier. Ce dernier, enthousiasmé par cette affaire qu’il pense être une découverte médicale majeure, vient examiner Mary Toft. Et là, il assiste de ses propres yeux à un "accouchement" de lapins. Stupéfait, il en parle à la cour : le roi lui-même veut en savoir plus.Mary est transférée à Londres, au centre de l’attention médiatique et médicale. Elle est examinée, disséquée symboliquement, interrogée. On envisage même que ses "enfants lapins" soient la preuve d’un phénomène biologique rare : la "théorie de l’impression maternelle", selon laquelle une émotion forte pouvait influencer la forme du fœtus.Mais bientôt, les doutes s’accumulent. Les lapins "nés" de Mary sont en réalité de jeunes spécimens parfaitement formés, certains digèrent même du foin. Finalement, Mary avoue : c’est une supercherie. Avec l’aide de complices, elle insérait des morceaux d’animaux dans son vagin, simulant des accouchements. Pourquoi ? Pour attirer l’attention, pour l’argent, ou peut-être sous la pression de ceux qui l’ont exploitée.L’affaire fait scandale. Mary est emprisonnée, puis relâchée sans condamnation formelle. Quant aux médecins impliqués, leur réputation est ruinée. St. André, en particulier, devient la risée du public.Mais au-delà du sensationnalisme, cette affaire révèle les failles de la médecine du XVIIIe siècle, où les patientes pauvres n’étaient pas écoutées, mais disséquées symboliquement par des hommes en quête de gloire. Mary Toft, à sa manière, a retourné ce pouvoir en jouant avec les attentes et les croyances de son temps.L’affaire des lapins de Mary Toft n’est pas seulement une imposture grotesque : c’est un miroir des inégalités sociales, du statut des femmes et de la crédulité des élites face à ce qu’elles veulent désespérément croire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:41
  • Quel est le lien entre l’expression "faire le mariolle" et l’empereur Napoléon ?
    L’expression « faire le mariolle » (ou le mariole) signifie aujourd’hui faire le malin, se donner en spectacle, ou se croire plus intelligent que les autres, souvent à tort. Mais d’où vient ce mot, et quel est son lien avec… Napoléon Bonaparte ? C’est une histoire à la fois linguistique et historique.Une origine italienne… napoléonienne ?Le mot "mariolle" serait dérivé de "mariolo" en italien, qui désigne un filou, un fourbe, voire un voleur rusé. Le terme aurait été introduit en français au début du XIXe siècle, précisément à l’époque des campagnes napoléoniennes en Italie.Les soldats français en contact avec les Italiens auraient ramené ce mot dans leur langage courant, en le francisant. À l’origine, un "mariolle", c’est donc un petit malin, un type rusé, souvent avec une connotation péjorative.Mais alors, quel rapport avec Napoléon ?C’est là que ça devient intéressant. Selon certains linguistes et historiens du langage, le mot "mariolle" aurait été associé dans l’armée française à une catégorie particulière de soldats : ceux qui voulaient se faire remarquer par leur bravoure, leur panache, leur façon de "frimer" auprès des officiers… souvent sans en avoir les compétences.Dans les rangs de l’armée napoléonienne, "faire le mariolle", c’était se pavaner, parler fort, faire le fanfaron… mais pas forcément briller au combat. Bref, le contraire du vrai courage militaire. Napoléon lui-même aurait raillé ce genre de comportement, préférant la discipline et la stratégie à la fanfaronnade.L’évolution du sensAu fil du temps, l’expression s’est répandue dans le langage populaire français. On disait d’un homme qu’il « faisait le mariolle » s’il se donnait un genre, jouait au plus malin, ou prétendait tout savoir sans raison valable.Aujourd’hui, l’expression conserve ce sens d’arrogance légère, un peu moqueur, sans pour autant être franchement insultante. On l’emploie souvent sur un ton familier ou amusé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:10
  • Comment l'Empire Romain aurait fait baisser le QI des européens ?
    Une étude récente met en lumière l'impact significatif de la pollution au plomb générée par l'Empire romain sur la santé cognitive des populations européennes de l'Antiquité. Cette recherche, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), révèle que les émissions massives de plomb, principalement issues des activités minières et métallurgiques, ont probablement entraîné une diminution moyenne de 2,5 à 3 points du quotient intellectuel (QI) des habitants de l'époque.​Méthodologie de l'étudeLes chercheurs ont analysé des carottes de glace prélevées dans l'Arctique, qui conservent des traces des polluants atmosphériques anciens. Ces échantillons permettent de reconstituer avec précision les variations des concentrations de plomb dans l'atmosphère au fil du temps. Les résultats indiquent que la pollution au plomb a atteint son apogée à la fin du IIᵉ siècle avant J.-C., période correspondant à l'apogée de la République romaine. Une diminution notable est observée au Iᵉʳ siècle avant J.-C., durant la crise de la République, suivie d'une nouvelle augmentation vers 15 avant J.-C., avec l'avènement de l'Empire romain. Cette pollution est restée élevée jusqu'à la peste antonine (165-180 après J.-C.), qui a gravement affecté l'Empire. ​Sources de la pollution au plombL'extraction de l'argent, essentielle pour la production monétaire romaine, était la principale source de cette pollution. Pour obtenir de l'argent, les Romains fondaient de grandes quantités de galène, un minerai riche en plomb. Ce processus libérait d'importantes quantités de plomb dans l'atmosphère. On estime qu'au cours des deux siècles d'apogée de l'Empire, plus de 500 000 tonnes de plomb ont été émises. Conséquences sur la santé publiqueL'exposition chronique au plomb est connue pour ses effets délétères sur la santé, notamment sur le développement cognitif. Chez les enfants, même de faibles niveaux d'exposition sont associés à une diminution du QI, des troubles de l'attention et une baisse des performances scolaires. Chez les adultes, le plomb peut provoquer de l'anémie, des troubles neurologiques, des maladies cardiovasculaires et augmenter le risque de cancer. ​Impact démographique et sociétalLes chercheurs suggèrent que cette pollution au plomb a pu contribuer à affaiblir la population romaine, la rendant plus vulnérable aux épidémies, notamment lors de la peste antonine. Cette épidémie aurait causé la mort de 5 à 10 millions de personnes, exacerbant les difficultés de l'Empire. ​ConclusionCette étude souligne que la pollution industrielle n'est pas un phénomène exclusivement moderne. Dès l'Antiquité, les activités humaines ont eu des impacts environnementaux et sanitaires significatifs. Les recherches futures pourraient approfondir la compréhension des interactions entre pollution ancienne et dynamiques sociétales, offrant ainsi des perspectives sur les défis environnementaux contemporains. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:23
  • Pourquoi les Vikings ont-ils abandonné le Groenland ?
    Pour écouter mon podcast Le fil IA:Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/le-fil-ia/id1797244733Spotify:https://open.spotify.com/show/7DLZgY60IARypRmVGAlBM0?si=bacee66244884d27-----------------------------À la fin du Xe siècle, des colons vikings venus d’Islande, menés par Érik le Rouge, s’installent sur la côte sud-ouest du Groenland. Pendant plusieurs siècles, ils y vivent, élèvent du bétail, bâtissent des églises, commercent avec l’Europe… puis, au XVe siècle, ils disparaissent. Mais pourquoi ? Pourquoi ces colonies scandinaves ont-elles été abandonnées ?Plusieurs facteurs, combinés, expliquent ce retrait.D’abord, le climat. Au moment de l’installation des Vikings, l’Atlantique Nord connaît un réchauffement appelé l’optimum climatique médiéval. Les températures sont relativement clémentes, permettant la culture de l’orge et l’élevage de vaches et de moutons. Mais à partir du XIIIe siècle, le climat change. Un épisode plus froid et humide s’installe : c’est le début du petit âge glaciaire. Les hivers deviennent plus longs, les mers se couvrent de glace, et les pâturages disparaissent sous le pergélisol. Les rendements agricoles chutent, et la population commence à souffrir de malnutrition.Ensuite, l’isolement croissant. Le Groenland viking dépendait des échanges avec la Norvège pour obtenir du fer, du bois, du goudron et d’autres produits essentiels. Or, au XIVe siècle, les expéditions deviennent plus rares, en partie à cause du refroidissement des mers, mais aussi à cause de crises politiques et économiques en Europe. La peste noire, qui frappe le continent à partir de 1347, affaiblit davantage les réseaux commerciaux.Le commerce du morse joue également un rôle. Les Vikings exportaient de l’ivoire de morse vers l’Europe, où il était très recherché pour la sculpture. Mais à partir du XIIIe siècle, l’ivoire africain devient plus accessible et moins cher. Le produit vedette des Groenlandais perd de sa valeur, affaiblissant l’économie locale.La rigidité culturelle a aussi pesé. Les colons groenlandais ont tenté de reproduire leur mode de vie européen dans un environnement beaucoup plus rude. Ils ont préféré garder leurs habitudes d’élevage plutôt que de s’adapter à un régime plus marin, comme le faisaient les Inuits, pourtant bien mieux adaptés à l’environnement local. Il n’y a aucune trace d’assimilation ni de coopération durable entre Vikings et Inuits.Finalement, les dernières traces écrites datent du début des années 1400. Les églises sont abandonnées, les maisons vides, les ossements montrent des signes de famine.En somme, le départ des Vikings du Groenland n’est pas dû à une seule cause spectaculaire, mais à une lente agonie, faite de climat de plus en plus rude, d’isolement économique, de rigidité culturelle… et peut-être, d’un dernier bateau qui n’est jamais revenu. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    3:33

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