📜 Poème
Les Feuilles Mortes
Rémi de Gourmont
Simone, allons au bois : les feuilles sont tombées ;
Elles recouvrent la mousse, les pierres et les sentiers.
Simone, aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
Elles sont des couleurs si douces, des tons si graves,
Elles sont sur la terre de si frêles épaves !
Simone, aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
Elles ont l’air si dolent à l’heure du crépuscule,
Elles crient si tendrement, quand le vent les bouscule !
Simone, aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
Quand le pied les écrase, elles pleurent comme des âmes,
Elles font un bruit d’ailes ou de robes de femme.
Simone, aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
Viens : nous serons un jour de pauvres feuilles mortes.
Viens : déjà la nuit tombe et le vent nous emporte.
Simone, aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
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2:08
Mourir sans mourir
Et si, à force de vouloir vivre intensément, on s’épuisait à exister ?
Un poème pour réveiller… et un podcast pour penser.
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3:52
Martha Medeiros : il meurt lentement
Martha Medeiros : Il meurt lentement
«Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement,
celui qui devient esclave de l’habitude,
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements,
ou qui ne parle jamais à un inconnu.
(Il meurt lentement…)
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions,
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés.
Il meurt lentement,
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
(Il meurt lentement…)
Vis maintenant!
Risque-toi aujourd’hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d’être heureux!
Ne te prive pas d’être heureux…
Ne te prive pas d’être heureux…
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2:48
Et si ce n’était pas ce que tu crois ?
Et si ce que tu appelles “liberté” n’était qu’une autre forme de prison ? Dans cet épisode, on plonge dans le poème De la Liberté de Khalil Gibran, un texte percutant qui questionne nos chaînes intérieures et nos illusions les plus brillantes. Une méditation poétique sur le courage d’être libre — vraiment.
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4:00
Khalil Gibran : de la liberté
LIBERTÉ Par Khalil Gibran
Vous serez vraiment libres non pas lorsque vos jours seront sans soucis et vos nuits sans désir ni peine,
Mais plutôt lorsque votre vie sera enrobée de toutes ces choses
et que vous vous élèverez au-dessus d’elles, nus et sans entraves.
Et comment vous élèverez-vous au-dessus de vos jours et de vos nuits sinon en brisant les chaînes qu’à l’aube de votre intelligence vous avez nouées autour de votre heure de midi ?
En vérité, ce que vous appelez liberté est la plus solide de ces chaînes, même si ses maillons brillent au soleil et vous aveuglent.
Et qu’est-ce sinon des fragments de votre propre moi que vous voudriez écarter pour devenir libres ?
Si c’est une loi injuste que vous voulez abolir, cette loi a été écrite de votre propre main sur votre propre front.
Vous ne pourrez pas l’effacer en brûlant vos livres de lois ni en lavant les fronts de vos juges, quand bien même vous y déverseriez la mer.
Et si c’est un despote que vous voulez détrôner, veillez d’abord à ce que son trône érigé en vous soit détruit.
Car comment le tyran pourrait-il dominer l’homme libre et fier si dans sa liberté ne se trouvait une tyrannie et dans sa fierté, un déshonneur ?
Et si c’est une inquiétude dont vous voulez vous délivrer, cette inquiétude a été choisie par vous plutôt qu’imposée à vous.
Et si c’est une crainte que vous voulez dissiper, le siège de cette crainte est dans votre cœur, et non pas dans la main que vous craignez.
En vérité, toutes ces choses se meuvent en votre être dans une perpétuelle et demi-étreinte, ce que vous craignez et ce que vous désirez, ce qui vous répugne et ce que vous aimez, ce que vous recherchez et ce que vous voudriez fuir.
Ces choses se meuvent en vous comme des lumières et des ombres attachées deux à deux.
Et quand une ombre faiblit et disparaît, la lumière qui subsiste devient l’ombre d’une autre lumière.
Ainsi en est-il de votre liberté qui, quand elle perd ses chaînes, devient elle-même les chaînes d’une liberté plus grande encore.  🎧 Conclusion Ce premier poème pose les bases de Poésie en Musique :
Un espace pour redécouvrir les grands textes dans un souffle nouveau.
Un lieu pour ressentir la poésie, non pas comme une leçon,
mais comme une vibration intérieure.
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Et si la poésie devenait une mélodie ? Dans Poésie en Musique , Abdel, musicien passionné, insuffle une nouvelle vie aux plus grands poèmes
en les transformant en compositions vibrantes .
Chaque épisode est un voyage sonore ,
où les mots résonnent autrement, entre tradition et modernité .
Plongez dans son processus créatif et laissez-vous emporter par la magie des vers réinventés .